jeudi 20 juin 2013

''Mon corps est devenu un lieu public de débat." ORLAN



        Orlan, pseudonyme de Mireille Suzanne Francette est une artiste plasticienne française, née le 30 mai 1947 à Saint-Etienne. Elle vit et travaille entre Paris, New York et Los Angeles.

          Celle-ci est une artiste s'exprimant à travers différents supports : peinture, sculpture, installations, performance, photographie, images numériques, biotechnologies. Cette artistes françaises de l'art corporel est une des plus connues du grand public en France et à l'étranger.

        Son œuvre se situe dans divers contextes provocateurs, légitimée par son engagement personnel.Depuis les années 1960, Orlan s'intéresse au statut que corps humain occupe dans la religion, la société, la politique. Son travail dénonce la violence faite aux corps et en particulier aux corps des femmes, et s'engage ainsi dans un combat féministe.

         Durant les années 1990 à 1993, celle-ci réalise des performances . En effet, l'artiste transforme son atelier en salle d'opération, d'où sortent ses oeuvres. Les performances chirurgicales sont rassemblées sous 'La Réincarnation de Sainte-Orlan'.Généralement, l’outil chirurgical est utilisé à des fins réparatrices ou d’embellissement du corps humain, sans que personne en soit indigné.

       Ceci est la marque d’une réussite d’intégration dans la société définissant les critères du “beau”. Orlan a décidé d’utiliser tout à fait autrement cet outil médical. Pour l’Art. L’exercice est extrêmement risqué, celle-ci programme sa propre mutation en changeant de corps et d'image dans les blocs-opératoires devenus ateliers-d’artiste.

         Son corps est devenu le lieu de production et d’exploitation de ses interventions artistiques.Avec cette série, le corps de l'artiste devient un lieu de débat public.Des photos et vidéos sont prised autour de ce corps qu'il s'agit de libérer de l'étau des contraintes esthétiques, morales, religieuses, mais aussi naturelles. Ces opérations chirurgicales largement médiatisées et ont provoqué une vive polémique, bien qu'elles ne représentent qu'une infime partie de son œuvre intégrale.

        Le travail d'Orlan sur le corps se fait également par le biais de la photographie. C'est en 1964, la jeune femme réalise ses premières oeuvres photographiques et considère déjà son corps comme une sculpture. Elle utilise également la photographie numérique et des logiciels de retouches infographiques pour créer les « Selfs-Hybrides », un mélange de visage de cultures différentes (amérindiens, pré-colombiens, africains).

       Orlan explore également l'utilisation des nouvelles technologies dans le domaine de l'art. En 1982, elle crée le premier magazine en ligne d'art contemporain, Art-Accès-Revue.   

Depuis, l'art d'Orlan, bien que subversif et dérangeant, se contemple lors de multiples expositions aux quatres coins du monde.

Anaïs de Dorlodot.





Wim Delvoye

Wim Delvoye est un artiste plasticien belge, né à Wervik le 14 janvier 1965. Il est essentiellement connu pour son installation « Cloaca » (2000) qui recrée le processus de digestion d’un être humain. En effet, cette machine avale des aliments et en bout de chaine, sortent des excréments. Cloaca fonctionne à la manière d’une véritable entreprise, elle est cotée en bourse, et pour faire des bénéfices, des T-shirt Cloaca, du papier toilette, des livres, etc sont en vente… 

        Delvoye est très connu pour son don de mêler l'obscène et l'impur aux notions d'hygiène et de religion. Effectivement, une grande partie du travail de l’artiste est inspiré de la culture catholique. Comme par exemple, ses cathédrales aux vitraux perturbateurs et subversifs. L'inventivité de l'artiste et son goût pour la dérision ne connaissent aucune limite. En effet, celui-ci combine l’histoire de l’art, les traditions flamandes et l’industrie de façon souvent extravagante !

        Delvoye est l'auteur de « Mosaïques », des carreaux ornés de motifs évoquant la matière fécale, ainsi que de « Nichoirs », des nids pour oiseaux garnis d'accessoires sadomasochistes, ses buts de football en vitrail ou encore « Sibylle » la vidéo en plan rapproché de boutons de peau dont le pu sort accompagné d'une musique classique (particulièrement répugant !) et encore bien d’autres œuvres plus saugrenues les unes que les autres. Une des œuvres principales de Wim Delvoye est des cochons tatoués ! Dans une ferme en Chine, Delvoye et des artiste professionnels tatouent des cochons en s’inspirant de motifs comme des personnages de Disney, du logo Vuitton ou même celui de « Cloaca ».

       Il en est même venu à faire du dos d’un homme un œuvre d’art. Après la mort de Tim Steiner, le collectionneur plutôt hors du commun, la surface de son dos tatoué sera arrachée afin de pouvoir la conserver, comme celle des cochons !

        Toutes ces œuvres témoignent de son cynisme, de son audace mais aussi de son humour plus que décalé ! Les œuvres de Delvoye déconcertent autant qu’elles plaisent car elles frappent par leur créativité mais également par leur fantaisie lorsque celui-ci mêle impertinence et subtilité caricaturant aussi bien le savoir-faire artisanal que les recherches scientifique.

       Cet artiste occupe d’ailleurs une place de choix parmi les artistes actuels importants grâce à ses œuvres qui n’ont pas fini de bousculer les mœurs !

Anaïs de Dorlodot.




Fernando Oreste Nanetti




           Lorsque nous sommes allés, dans le cadre du cours d’arts d’expression, au MADmusé de Liège, nous avons longuement parlé de la notion d’art brut. L’art brut est un concept qui désigne les œuvres réalisées par des personnes ne possédant pas de culture artistique. Celles-ci ne travaillent pas en ateliers mais seules chez elles, elles ne se rendent pas spécialement compte qu’elles font de l’art ! Nous avons pu découvrir plusieurs précurseurs de ces mouvements comme par exemple le facteur Cheval, Picassiette et bien d’autres encore. 

           Fernando Oreste Nannetti (1927-1994) fait partie de ces artistes ayant fait de l’art brut. Cet Italien né à Rome est, à l’âge de 29 ans diagnostiqué comme étant schizophrène, il est transféré dans différents hôpitaux psychiatriques. Durant son enfermement dans l’hôpital psychiatrique de Volterra où il est plutôt taciturne et solitaire contrairement à avant, il grava sur les façades de celui-ci une gigantesque fresque de 70 mètres de long.

          Durant neuf ans, il écrivait chaque jour dans une étrange calligraphie sur ces murs à l’aide de la pointe métallique de la boucle de son gilet. Les écrits de Fernando Nannetti révèlent un monde renversant ! En effet, Nannetti était persuadé d’être relié à des présences surnaturelles et cosmiques, il restituait donc de manière poétique ses échanges avec l’univers. A la manière d’un journal intime celui-ci raconte tout ce qu’il se passe dans son autre monde, guerres, personnages et lieux imaginaires,...

          Ce qui m’a beaucoup plu lorsque j’ai découvert cet artiste c’est l’univers magique et enfantin dans lequel vit celui-ci. Son œuvre fort conséquente, qui a demandé un travail journalier durant neuf ans, m’a interpellé et en même temps amusé. En effet, je me suis posé des questions concernant la manière de retranscrire ses discussions. L’écriture est tout à fait imaginaire, seul lui la comprend, c’est son monde à lui !

          Cet homme se comporte comme un enfant (pas de manière péjorative !), il dessine sur des murs, dans un langage que seul lui comprend et, à ses yeux, c’est un travail important et minutieux, à réaliser avec beaucoup de rigueur.

Anaïs de Dorlodot.

Berlinde De Bruyckere

                                              
          Dans le cadre de l'examen du cours d'arts d'expression, il nous était demandé de travailler sur deux artistes. Un(e) artiste internationale ainsi qu'un(e) artiste Belge.

           L'artiste internationale que nous avons choisi s'appelle Berlinde De Bruyckere. Cette artiste flamande, née à Gand, est une figure majeure de la scène artistique Belge. Berlinde à acquis une forte notoriété et est une artiste reconnue par ses pairs grâce aux expositions dont ses œuvres faisaient partie aux quatre coins du monde. 

          Cette artiste excelle dans les domaines de la peinture, du dessin et de la sculpture. Elle base la quasi totalité de son travail sur la vie et la mort ainsi que sur une profonde réflexion sur le corps, ses douleurs et ses désirs.

           Berlinde De Bruyckere est née dans une famille de bouchers très religieux, nous pouvons constater que l'atmosphère macabre de la boucherie familiale ainsi que son éducation catholique stricte ont fortement influencé son travail. En effet, les illustrations religieuses comme la passion du Christ et la crucifixion y occupent une place assez importante. Les deux autres thèmes prédominants dans son travail sont le cheval et l'être humain.

         Celle-ci, fortement touchée par des photos de nombreux chevaux morts lors de la première guerre mondiale ainsi que par les images médiatiques du génocide du Rwanda, fait de la souffrance anatomique sa marque de fabrique. A l'aide de cire ou de carcasse de chevaux qu'elle empaille elle crée des formes hybrides humaines et animales naissant de la fusion et de la contorsion des corps.

        Elle utilise également différents matériaux comme des draps de laines, des couvertures qui permettent de conjuguer la violence de ses thème à la douceur des matériaux.

       Nous avons apprécié travailler sur cette artiste car à première vue ses œuvres inspirant le dégoût nous on fortement interpellées et la curiosité que nous avons développé grâce au cours d'arts d'expression nous a poussé à en savoir plus quant aux interprétations de ses œuvres.

Anaïs de Dorlodot. 

(Sarah Roussaux)


Billet d'humeur: "l'homme qui valait 35 milliards"

La pièce ?
"Cet homme, c'est Lakshmi Mittal, patron du plus grand groupe sidérurgique mondial, dont l’auteur imagine l'enlèvement à Liège par une bande de pieds nickelés emmenés par un artiste en mal de reconnaissance et un ouvrier désespéré de la sidérurgie. De ce roman polymorphe, faux thriller politico-social dont le véritable personnage central est la ville de Liège, le Collectif Mensuel livre une relecture percutante, multipliant les formes théâtrales et installant un dialogue permanent entre le jeu des acteurs, la création vidéo et la musique live pour mieux en faire ressortir le ravageur humour, l'incroyable justesse de ton et la... terrifiante actualité."
Dans son ensemble, j'ai bien aimé cette pièce. J'ai particulièrement apprécié l'interaction entre les artistes et le public. Les comédiens jouaient vraiment bien et ils faisaient participer le public que ce soit en leur posant des questions ou encore en les faisant "chanter". En effet, le son était live! c'était les artistes qui jouaient des instruments et chantaient pour le public. Le son était assez répétitif donc le public tapait dans les mains sur le rythme de la music. Par conséquent, il y avait une belle interaction entre les artistes et le public grâce à la musique. Cependant, même si j'ai aimé cette pièce et ces interactions. Le son était trop répétitif et trop bruyant à mon goût donc au bout d'un temps cela m'a ennuyé.
Et pour finir, je ne peux pas vous parler de la pièce sans vous parler du thème principal qui est "la fermeture d’Arcelor mittal". Cette problématique touche notre ville et nos citoyens. D'ailleurs, elle nous touche de près ou de loin. Ce qui est triste, c'est que beaucoup de personnes vont perdre leur travail ce qui mettra en péril les familles des travailleurs. De plus, l'économie de Liège va ralentir (les cafés du coin ne marcherons plus aussi bien,...) Tout ça parce que Mittal, le patron actuelle veut fermer! (Deborah)

mercredi 19 juin 2013

Commentaire:Le mariage gay!

La loi pour le mariage pour tous, a encore fait polémique le jour de la légalisation de cette loi. Comme vous le savez, dans le courant du mois de Novembre 2012, François Hollande, président de la République française a fait passer un projet de loi aspirant à légaliser le mariage pour tous, de même que l'adoption pour les couples de même sexe, ce qui suscita de nombreuses réactions, autant positives que négatives. D'ailleurs, ce 24 avril 2013, la loi est enfin passée. Et malheureusement, il y a encore eu des réactions négatives, une foule de personne homophobe en colère s'est révoltée devant le parlement. Je trouve cet acte révoltant! Est-ce que moi, par exemple, je décide si tel personne doit tomber amoureux de tel personne et se marier avec! Qu’elle doit faire sa vie de tel manière et  pas autrement. bien sûr que non! Le choix de son partenaire ainsi de son mode vie ne regarde que la personne concernée. Et les personnes extérieurs non rien à dire! De plus, je trouve que dans notre société, il y a encore beaucoup trop d’actes homophobes. Je dirai à ces personnes d'évoluer avec leur époque/société, de se renseigner sur le sujet car l'homosexualité n'est pas une maladie, ni un acte contre nature. (Car les personnes homophobes ont peurs et juges sans savoir!) (Deborah)
commentaire: Activité lors de l’exposition « au compte-goutte » au Mad : 
Jeudi dernier, ma classe d’arts d’expression et moi-même sommes aller voir une exposition d’Honoré Do au Mad musée. Cette exposition s’intitule « au compte-goutte » (Elle s’intitule comme ça car il n’y a qu’une peinture et sculpture exposé par jour) . J’ai beaucoup aimé cette exposition de par son ambiance qui était assez intime,… Bref, ce jeudi lors de l’exposition, nous avons fait une activité. Cette activité consistait à ce que la moitié de la classe explique l’installation et les œuvres à l’autre moitié de la classe ( néanmoins, les élèves qui devaient expliquer avaient eu quelques explication avant). Le fait que ce soit des camarades de classe ou encore des amis qui nous explique l’exposition était assez original et agréable. De plus, comme se sont des personnes qu’on connait , le dialogue est plus facile et on pouvait partager nos impression face aux œuvres et à l’installation. Pour moi, c’ était vraiment un bon exercice ! (Deborah)
Commentaire:  "Abraham poincheval  emmuré pendant sept jours ?"

En effet, le performeur (Abraham Poincheval) s’est fait « emmuré » normalement pour une durée de sept jours dans la libraire-galerie d’art à Marseille. En fait, l’artiste était dans une « capsule » où il ne pouvait pas bouger, ni s’étendre complètement, ni se mettre debout ! Et dans cette capsule, il devait lire des livre qu’on lui avait donné (privé de lumière de jour, il devait lire avec une lampe frontale) et se filmait pendant toute la performance !
Si nous regardons la photo ci-dessus, nous pouvons y voir l’artiste nu qui était assis sur coffre avec à côté de lui une bouteille d’oxygène ou un extincteur. Il a aussi un genre de bec à gaz et une casserole mais le plus important une grosse sur la tête  avec noté dessus «  6048005 » ! La pierre représente les murs donc l’enfermement  et les chiffres représentent le temps qu’il est resté dans cette capsule en secondes.

La performance de l’artiste m’a vraiment impressionnée car ce n’est pas rien de mettre son corps à l’épreuve comme ça ! (Deborah)
Commentaire : Crâne du gorille
je vais vous parler de mon intérêt pour l’une des œuvre de Franck Lestard qui est un « crâne de singe» 
J’ai beaucoup aimé cette œuvre car elle ma directement attiré de part sa grandeur  qui est impressionnante et d’une autre part, de par ses couleurs froides qui sont le noir et le blanc. 
Je pense que j’aime particulièrement cette œuvre car on s’y retrouve très vite, les codes sont respectés et on voit directement que cela représente  un crâne de singe et la mort.  D’une manière ou d’une autre, j’aime assez ce qui représente la mort! (chacun ses goûts comme on dit!)  De plus, il y a un rapport entre l’animal et l’homme qui de part cette œuvre est assez évident. Il s’agit tout de même d’un crâne de gorille et le singe est l’ancêtre de l’homme.
 Par conséquent , on peut vite être interpeller par cette œuvre en y voyant son ancêtre historique ou encore la mort qui est une chose inévitable. (Deborah)


Valérie Sonnier et les souvenirs du passé - Lorine

Valérie Sonnier est née en 1967 et vit et travaille à Paris. Elle est un professeur de dessin aux Beaux-Arts (à Paris) depuis 2003 et développe son travail à travers le cinéma dont elle est « fascinée ».

Dans ses œuvres, Valérie Sonnier met en avant son talent en dessin par-delà l’image cinématographique. Depuis vingt ans, tous ses films se déroulent au même endroit, lui rappelant son passé dans une maison familiale à Versailles. Filmée de l’extérieur mais aussi de l’intérieur, en toutes saisons, cette maison est aussi prise en 16 mm qui va susciter ce rapport au souvenir. On y voit des fantômes, ce qui nous projette dans l’enfance, dans le passé que cette artiste essaie toujours de mettre en évidence.

Son désir filmique se transmet aussi dans la peinture, la photographie, le dessin, tous fait avec une précision remarquable. Dans ses œuvres, Valérie combat la non-souvenance et veut saisir ainsi que conserver l’éphémère. Les toiles (notamment celles de rosiers dont la partie blanche du tableau représente l’ignorance, l’Alzheimer) ont été faites après les films pour appuyer sur le thème du souvenir.

Dans son film « Des pas sous la neige » en 2011 (photo ci-dessus), fait en super 8, qui dure 6 minutes 20, on peut remarquer que toutes les fenêtres de la maison sont ouvertes pour laisser passer les rafales du vent à l’intérieur des différentes pièces. On montre le fait que cette maison, autrefois habitée, rappelle des tas de choses à Valérie telles que les réunions de famille, les enfants qui courent dans la maison, représentant la vivacité des moments. Cependant, les fleurs n’étant pas encore fanées montrent que l’ancien habitant vient juste de la quitter. Tous ces souvenirs lui traversent sans doute l’esprit. Pendant tous les films, au fur et à mesure, les saisons changent et le fantôme que l’on voit dés les premiers plans, semble se confondre avec la neige qui laisse une épaisse couche blanche tombée du ciel sur le sol. Il s’y confond et finit par disparaître totalement.


Ce film peut notamment tracer les liens de la mémoire collective de l’enfance aux souvenirs. Elle passe de la présence à l’absence car on peut imaginer que les personnes vivant dans cette maison sont parties, mais fait apparaître aussi des fantômes qui mélangent les deux (présence et absence). C’est ce qui fait du travail de Valérie, un chef-d’œuvre de la souvenance. 

Agnès Varda, réalisatrice touche-à-tout - Sarah



 
Agnès Varda, née en 1928, est une photographe, réalisatrice et plasticienne française. Elle passe sa petite enfance en Belgique, et son adolescence en France. Elle étudie la photographie à l'école des Beaux-arts de Paris, suit ses études à la Sorbonne puis à l'Ecole du Louvre, et obtient un CAP (certificat d'aptitude professionnelle) de photographie.

Elle est engagée, en 1949, comme photographe au Théâtre national populaire où elle fait de nombreuses connaissances qui auront une influence dans son avenir en tant que réalisatrice.

En 1954, elle réalise son premier long métrage : La Pointe Courte, qui, malgré les simples moyens utilisés, fait fureur car il annonce les débuts de la Nouvelle Vague, mouvement du cinéma français des années 1950, qui se définit par ses techniques cinématographiques considérées comme révolutionnaires à l'époque. En 1959, elle réalise le film Cléo de 5 à 7 qui sera conséquent quant à son entrée dans le monde cinématographique.

Agnès Varda manie tous les genres avec aisance. Elle passe de longs-métrages aux documentaires, fictions ou courts-métrages. Elle s'intéresse à divers sujets, comme les luttes féministes (L’une chante, l’autre pas). Elle porte également de l'intérêt aux sans-abri ( Sans toit ni loi, 1985). Elle décroche ainsi Le Lion d’or au festival de Venise.

À chaque film, Agnès Varda se renseigne sur les thèmes traités telle une journaliste, mais avec subjectivité et émotions. Elle ne cesse d'utiliser son talent à bon escient et donne vie à tout ce qu'elle touche. Par exemple, en partant d'une simple photo d'un homme et de son enfant nu à côté d'une chèvre morte, elle monte un film, Ulysse (1982).

En 2000, elle réalise à l’aide d’un simple caméscope, Les Glaneurs et la glaneuse, un documentaire de création car il porte un point de vue subjectif et artistique. Une fois de plus, elle utilise des moyens sobres et garde les accidents. Cela donne l'impression que c'est un film d'amateur. Elle y évoque la société de consommation, la pauvreté, et la vieillesse, le temps qui passe.

L'année suivante, Agnès Varda est récompensée par un César d’honneur pour l'ensemble de son œuvre cinématographique.

En 2008, dans Les Plages d’Agnès, la réalisatrice fait un autoportrait pour nous plonger dans son univers et montrer les moments importants de son parcours artistique. Ce film est d'ailleurs récompensé par le César du Meilleur Documentaire.

 

Valérie Sonnier, un combat contre l'éphémère - Sarah



Valérie Sonnier est née en 1967, elle vit et travaille actuellement à Paris. Elle est diplômée des Beaux-arts à Paris et y est d'ailleurs professeur de dessin. Elle a participé à de nombreuses expositions collectives, et expose actuellement à la Galerie Nadja Vilenne (Belgique).

Depuis une vingtaine d'années, passionnée par le milieu du cinéma, elle réalise des films sur un seul endroit, qui lui tient à cœur : la maison de ses grands-parents, qui est désormais inhabitée. Elle travaille énormément sur tout ce qui touche aux souvenirs, aux temps révolus. Elle filme tout en format 8 mm, celui des films de famille, dont le grain est plus ancien et donne au film un côté obsolète.

Dans son film "Des pas sous la neige" (2011), on découvre cette maison laissée à l'abandon, marquée par les traces du temps et dont le jardin a repris ses droits depuis longtemps. Lors du tournage, elle laisse les fenêtres ouvertes pour "appeler un fantôme". On le voit d'ailleurs apparaître à plusieurs reprises dans le film. Cependant, il a l'image d'un fantôme assez enfantin, car il est recouvert d'un drap blanc. Par ce procédé, elle renoue avec les chasses aux fantômes de l'enfance et s'inspire également d'un très grand photographe, Jaques-Henri Lartigue, dont la célèbre photographie, intitulée "Mon frère Zissou en fantôme", représente également un fantôme recouvert d'un simple drap. Elle reproduit ainsi ce qui est à la fois lointain, le souvenir de ses parents et grands-parents, et à la fois ce qui est proche, c'est-a-dire les traces de la maison familiale, et l'apparition du fantôme, qui incarne l'esprit de la maison elle-même.

Au-delà des films, Valérie Sonnier utilise également le dessin et la peinture pour renouer avec ses propres souvenirs. Elle peint la maison, et principalement les rosiers du jardin, dont elle fera une douzaine de toiles à grand format. Cependant, il y a des parties blanches sur les peintures, qui évoquent le souvenir qui s'en va. L'artiste se bat contre cette perte de mémoire et est très méticuleuse dans son travail afin de saisir l'éphémère et de le conserver. Les toiles sont numérotées et datées, mais seul l’ensemble porte un titre : «Vous pouviez tout prendre chez moi, sauf mes roses».

En conclusion, les œuvres de Valérie Sonnier abordent les notions de souvenirs, d'éphémère, d'apparitions fantomatiques, de présence, mais aussi d'absence. Un amalgame établit en toute simplicité et subtilité, qui nous transporte vers nos propres souvenirs...

Miroslav Tichy, un obsessionnel ou un photographe pas comme les autres ? - Sarah


 
 
Miroslav Tichý, né en 1926, est un photographe tchèque qui fait partie du milieu de l'art brut. On peut qualifier d'art brut, l'art qui est produit par une personne qui ne travaille pas en atelier, mais qui travaille seule chez elle, et qui ne se rend pas nécessairement compte qu'elle fait de l'art. Cette personne est autodidacte, solitaire et n'a aucun lien avec le discours académique.

Avant de commencer dans la photographie, Tichý suit des études à l'Académie des Beaux-arts de Prague, qu'il arrête rapidement pour des raisons personnelles et politiques. Il s'investit dans le milieu de la peinture et du dessin, puis se destine en fin de compte dans la photographie dans les années 70.

Miroslav Tichý fabrique lui-même ses appareils photos. Il produit ses objectifs à l'aide de boîtes de conserves et de lunettes, et les boîtiers sont faits de planches, de fils, de capsules de bières, le tout isolé avec du goudron. Et pour combler le tout, il n'a jamais regardé dans son viseur, car il n'en avait pas!

Il se promène ensuite, dans les rues de sa ville natale, Kyjov, sans trajectoire déterminée. Dissimulant son appareil photo sous ses habits, il photographie ce qui attire son regard : la beauté féminine.

Le soir, il développe ses pellicules dans une chambre noire improvisée. Une fois ses tirages séchés, il les retouche parfois au crayon, pour souligner telle ou telle partie du corps. Ensuite, il abandonne ses photos un peu partout dans sa maison. Ils les laisse ainsi se détériorer sous les effets du temps ou d'un accident domestique.

Ce non-respect de la photographie conventionnelle fait que ses clichés dégagent un profond mystère. Ses photos, d'une simplicité absolue, attirent par leur variation autour d'un même thème, par leur aspect flou dû à la mauvaise qualité du matériel utilisé et par les marques du temps qu'elles portent.

Son travail est découvert par Roman Buxbaum à la fin des années 90. Celui-ci est un ancien voisin de Tichý, et également artiste, spécialiste d'art brut, collectionneur d'art et psychiatre. Epaté par son travail, il commence ainsi à collectionner ses œuvres et convainc Tichý de les présenter à des manifestations d'art brut. C'est ainsi que Szeemann, grand découvreur d'artistes, autorité parmi les autorités dans ce milieu, le découvre à son tour, et lui attribue aussitôt une légitimité dans le monde de l'art. 

Miroslav Tichý est alors rapidement connu en Europe. En 2004, il a sa première exposition personnelle à la Biennale de Séville. En 2008, il est l'objet d'une exposition au Centre Pompidou à Paris.

Il aura pris une centaine de photos par jour, et cela pendant 30 ans. Il n'a jamais donné aucun titre à ses photos car, selon lui, chacune est un exemplaire unique. De nombreux collectionneurs sont du même avis, et sont épatés par le mystère, la poésie, la passion que dégagent chacun de ses clichés. Les collectionneurs sont d'ailleurs prêts à payer un original à plus de 12 000 euros!



Vincent Castiglia - Lucie

Vincent Castiglia.

Qui est-il ?
         Vincent Castiglia est un peintre américain basé à Brooklyn à New-York où il est né le 8 avril 1982. Il est reconnu internationalement pour ses peintures exclusivement faite avec du sang humain sur du papier. Ses sujets de prédilection son la métaphysique et le monde du cauchemar. La technique qu'il utilise à l'aide d'un mélange d'eau et de sang offre plus de possibilités de texture que le sépia ou la rouille qu'on associe parfois à des taches de sang. Il a découvert les moyens de contrôler ce pigment unique pour réaliser les exigences de son inspiration. Sa manipulation habile de ce pigment riche en fer est un élément important dans ses oeuvres, tout comme sa vision personnelle et disciplinée de son sujet. Le spectateur est non seulement inviter à voir la peinture, mais aussi à travers elle, dans un monde psychologique plus profond.
Ses oeuvres ont été présentée dans différentes expositions, une à la Meta Gallery au Canada en septembre 2010 avec le nom de « Sacrifices For the Sanguinary Age » (=sacrifices pour l'âge sanguinaire). Il était la seul artiste a y présenté son travail.  En Juillet 2010, il était présent dans l'exposition nommée « The Black Plauge » à The Congregation Gallery dans la ville de Los Angeles. Il était également présent dans l'exposition de groupe « Draw » au musée de la ville de Madrid. A Londres, en 2010 toujours, ses peintures étaient présentes lors du « Fifty Years' Fantastic » à l'Opéra Royal.



Une oeuvre en particulier ?
            Diaphamus (2008)

Forme :
Bien évidement Diaphamus est réalisé avec du sang et de l'eau sur une feuille (format 32'' x 40'') , les seuls matériaux que Vincent utilise pour son travail. C'est inhabituel de peindre avec son propre sang, sauf peut-être pour les psychopathe des séries policières. Pour cet artiste, le sang ne constitue pas un élément de polar, c'est sa façon de se lier avec son travail. Chaque peinture représente un sacrifice, elles ne sont donc pas créée à la légère. Cela dissous la barrière entre l'art et l'artiste, chaque oeuvre est une partie de lui, c'est ça qui celui lui apporte du sens.

Fond :
La peinture représente un oeil qui flotte entre le soleil et la terre. Cette oeil est relié au sol par une tige, un peu comme une plante, sur une 3ème planète qu'on ne peut pas réellement identifié, on aperçoit seulement des piliers de type grecque ou romain. Dans cette oeuvre, les deux thèmes favoris de Vincent Castiglia sont présent. Il y a à la fois le coté cauchemardesque avec l'oeil volant et le mystère qui entoure le lieu. La métaphysique est clairement là avec l'oeil.
Vincent Castiglia veut interroger son public sur la puissance du rêve et le fait qu'on n'y soit réellement présent que pas le regard.



Le mot de la fin ?
         J'ai aimé faire ces recherches sur Vincent Castiglia car son travail m'impressionne vraiment, c'est d'une telle précision ! Mais ce que je préfère chez lui, c'est son dévouement pour son art, il a été jusqu'à se blesser au poumon en terminant en portrait. Comme beaucoup de performeurs, il est près à se faire du mal pour son travail bien qu'il ne le fasse pas en public mais dans un atelier. Son travail compte beaucoup à ses yeux et c'est réellement cet acharnement pour faire passer ses idées au travers de son travail qui me touche.

Sources :
http://vincentcastigliaart.com/
http://www.dailymotion.com/video/xu3xof_peindre-avec-son-propre-sang_news
http://metagallery.com/artworks/originals/20/vincent+castiglia/



Michel François - Lucie

Michel Francois.


Qui est-il ?
            Né en 1956, Michel François est un artiste belge aux multiples facettes. Sculpteur, il travaille avec toutes sortes de supports dont la photographie et les vidéos pour réaliser d'incroyables installations. Son travail concerne essentiellement la représentation du vivant sous toutes ses formes ainsi que l'évolution, le changement. La plupart du temps, cet artiste réalise ses oeuvres avec des objet issu du quotidien ou bien prélevé de ses nombreux voyages. Bien que son art soit physique et concret, il est souvent soutenu par des références culturelles, narratives voir des principes idéologiques. Ses sculptures réconcilient donc l'esthétique et le conceptuel. 



Une oeuvre en particulier ?
                                               

            Lors de l'exposition d'automne qui lui a été consacrée au Mac's, Michel François a réalisé des oeuvres à la fois temporaire et éternelle. Temporaire car les 45 oeuvres présentes sont constituées de la palette contenant les milles copies, pilles qui diminuent avec le temps avant de disparaitre car il est proposé au public de repartir avec une affiche. Eternelle car les affiches presque de taille humaine ne peuvent s'évaporer. Aucune des affiches ne possède de titre, de légende ou d'annotation, elles ne comportent qu'une image agrandie de taille presque humaine.


Forme :
      La forme de ces oeuvres est bien entendu très inhabituelle, il est très rare qu'un artiste propose au public de repartir avec une de ses oeuvres gratuitement. Si Michel François fait cela, c'est d'une part car son oeuvre constitue aussi la pile qui diminue au fil du temps et que ça serait impossible sans la participation des spectateurs mais aussi car il veut réellement intriguer son audience en forçant tout en chacun à se poser la question de quelle oeuvre et pourquoi ? Pour pouvoir choisir, l'auditoire est obligé de porter une grande attention à chaque affiche et de s'interroger à son sujet.


Fond :
Dans la plupart de ses photos, qu'ils soient entrain de jouer, boire, allongé sur la plage ou dans la nature, les enfants ont une place récurante dans les photos de Michel François. Si ce sujet lui tient tant à coeur, c'est pour que dès leur plus jeune âge, les enfants puissent s'identifier et par conséquent s'intéresser à l'art. Il souhaite leur offrir l'image, leur permettre de se l'approprier et lors de ses expositions, il le leur permet en mettant un atelier enfant en place, atelier où avec des pots de peinture, les petits artistes en herbe peuvent transformer l'oeuvre et ainsi en faire quelque chose d'original qui leur est propre.  En touchant ainsi les enfants, le but de Michel est de touché les adultes qui réchinent parfois à s'approprier les oeuvres à cause d'une barrière formée par la timidité.



Le mot de la fin ?

            J'ai adoré me renseigner sur cette artiste aux multiples facettes car même si j'ai centré mon analyse sur une partie plus photographique de son travaille, Michel François est un artiste plein de ressources que ce soit dans ses installations ou ses sculptures ou comme ici, ses photos. J'aime la façon dont il s'approprie le temps et l'espace pour en donner une vision qui lui est propre tout en nous forçant à nous interroger.

Partice Chambrier - Mélissa

Patrice Chambrier revisite nos icônes et éclaire notre culture.


‘’ Dans notre monde de certitudes, seul l'art contemporain permet de douter.’’

PIERRE BOURDIEUX





Patrice Chambrier est un artiste contemporain originaire du Var. Après de nombreuses études artistiques, son répertoire dans ce domaine est large et les contacts sont multiples.  En 2008 il commence une nouvelle série intitulée "Rêves et désillusions du 20ème siècle" ou il retrace les grands évènements du siècle en réalisant les portraits des Icônes qui ont marqués l'histoire et qu'il revisite à sa manière.[1] Son travail se construit principalement autour de coupure de journal. Son œuvre, axée sur une double lecture,  se regarde autant qu’elle se lit. L’image et le mot se fondent pour créer un tout uniforme.  Son art et l’actualité du monde reste en permanence en contact.    Inspiré de street artiste tel Banksy, cet artiste contemporain nous fait redécouvrir nos référents et nous montre une déstructuration de nos visions prédéfinies. Tout comme certain de ces contemporains photographes – tel Sophie Calle-  il continue à croire au pouvoir de l’image sans ignorer la fugacité de notre monde actuel.
Avant d’être artiste et de proposer une nouvelle vision du monde, M. Chambrier fut d’abord artisans  où il apprit à manier les différentes  techniques.


[1] Bibliographie de Patrick Chambrier (http://www.patricechambrier.com/page%20biographie.html

Sophie Calle, manipulatrice d'émotion.. - Mélissa




Sophie Calle vit et travaille actuellement  à Paris entant qu’artiste conceptuelle  plasticienne, écrivaine et  photographe. Ces œuvres sont centrées sur la limite entre la vie privée et l’exposition que nous faisons de nous en public, un sujet particulièrement brûlant aujourd’hui avec les nouveaux réseaux sociaux que nous côtoyons et utilisons sans toujours connaître les danger de ceux-ci et les intentions  de certains de nos  ‘’ amis ‘’  . Depuis plus de trente ans, son travail d'artiste consiste à faire de sa vie, notamment les moments les plus intimes, son œuvre en utilisant tous les supports possibles. Les travaux de Sophie Calle sont aussi caractérisés par la mise en scène de l'artiste elle-même. Sophie Calle utilise la plupart du temps les récits d'histoires qu'elle a vécues. Dans ses projets conceptuels, elle se plonge dans l'étude du voyeurisme, de l'intimité et de l'identité. Pour ces différentes œuvres, elle fait généralement confiance au hasard avant de se lancer dans un projet non prédéfini. Quelques exemples de ces différents travaux sont par exemple Filatures parisiennes (1978/1979) ou l’artiste suit des inconnus dans la rue, note leurs déplacements et les photographie à leur insu « pour le plaisir de les suivre et non parce qu'ils m'intéressaient » et écrit le récit quotidien de ces filatures, ou encore La Filature (avril 1981) ou Madame Calle demande à sa mère d'embaucher un détective privé et de lui demander de suivre sa fille. Elle expose ensuite le travail du détective qui se constitue de photos d'elle et de descriptif de ses allées et venues. Elle met en parallèle le récit de ses journées qu'elle a écrit quotidiennement. Tout ce sans que le détective ne soit au courant de ces démarches. Au services de l’Art, cette conceptuelle n’a pas l’impression de violée l’intimité des inconnus qu’elle photographie. 

Sarah Moon - Margaux

Sarah Moon.
Qui est-elle ?
            Sarah Moon est une des rares photographes de mode reconnue par le champ de l'art contemporain, car elle est constamment à la recherche du moment de beauté parfaite. Française, née en 1941 et issue d'une famille juive, elle a du quitter la France occupée. En Angleterre où elle s'est exilée avec sa famille, elle a étudié le dessin. A partir de 19 ans, elle s'est tournée vers le mannequina avant de passer à la photographie à partir de 1970. Elle se fait rapidement une place dans le milieu de la photographie de mode grâce à sa campagne publicitaire pour Cacharel. Durant quinze ans, elle travaillera avec de grandes marques comme Dior, Chanel, Le magazine Vogue et bien d'autres. Sa célébrité dans le domaine est en grande partie due à l'angle différent sous lequel elle montre les femmes, du fait de sa relation avec les modèles dont elle a partagé l'univers de 1960 à 1966. Après ces années de travail dans la mode, Sarah Moon décide de se consacrer davantage à une photographie plus personnelle et artistique. Elle quitte alors les studios dans lesquels elle créait ses mises en scène pour utiliser Paris comme terrain de jeu, mais seulement par goût et commodité car la ville n'est jamais le sujet de ses photos, mais plutôt un décor méconnaissable. 

Une oeuvre en particulier ?
Fond : Sur cette photographie, plusieurs des thèmes de prédilection de Sarah Moon sont présents :
                    Les souvenirs, apportés par l'effet ancien de la photo.
                    L'enfance, en ne montrant que les pieds de son modèle, l'artiste nous laisse du suspense quant à l'âge de son personnage.
                    La féminité, en effet, la jeune femme porte une jupe, des coulants fleuris ainsi qu'une jolie paire de chaussures. On devine que le personnage doit être une personne assez coquette et féminine.
                    La solitude, la jeune femme est seule au bord de cette rivière.
                    La mort, ici la photographe laisse au spectateur le choix d'imaginer le modèle simplement endormi ou bien mort.
Forme : Sarah Moon aime dégrader ses supports ( taches, accidents... ) pour accentuer l'effet irréaliste et étrange de son travail mais aussi la matérialité de ses photographies. Ici, la photo a l'air abimée sur les bords, comme si elle s'était fanée avec le temps. Cela ajoute une touche de mystère à ce cliché, intensifié par le grain de photo qu'elle a choisi.
De plus, on peut dire qu'elle réussit ici à capturer ce moment de beauté parfaite qui l'obsède tant puisque le cadre est bucolique, le sujet intrigant et poétique. On peut également faire un rapport entre les fleurs sur les collants du modèle et celles dans l'eau de la rivière.



Le mot de la fin :

            Lorsqu'on avait découvert l'artiste Sarah Moon durant le cours « vidéo » sur les différents photographes, elle m'avait directement intriguée par son travail à la fois magnifique et intrigant. Durant mes recherches et au fur et à mesure que j'ai évolué dans cette rencontre avec son travail, j'ai été de plus en plus heureuse d'avoir choisi une artiste aussi captivante que celle-ci. Sa personnalité étant tout aussi intéressante que son travail, à la fois en tant que photographe de mode que photographe artistique.

Sophie Calle - Margaux

Sophie Calle.


Qui est-elle ?
                                                                                  Sophie Calle est une artiste                                                                                                      plasticienne, photographe, écrivaine et réalisatrice (pour les vidéos ou minis films qu'elle utilisent dans ses installations) française, née en 1953. Grâce à toutes sortes de supports, elle  tente de faire des oeuvres à partir de sa                                                                                   vie, notamment des moments les plus intimes. Elle a aussi narré par toutes sortes de procédés la vie de sa famille, de ses amis ou même d'inconnus. Elle est d'ailleurs assez controversée pour l'intimité qui émane de ces oeuvres car le public se sent souvent mal à l'aise face à certaines scènes privées de la vie qui ne devraient pas être montrées.

            Elle a une façon de travailler qui est des plus étonnante, dans le but de découvrir la vérité, celle du quotidien, de tous les jours.  Par exemple ? Pénétrer dans les chambres d’un très chic hôtel vénitien après s’y être fait engagée comme femme de chambre et surprendre avec son Leica les objets les plus intimes des clients (un dentier, un slip, un journal)... Rencontrer à Paris un soir un homme et le suivre durant près de quinze jours dans le réseau complexe des ruelles de Venise afin de retracer méticuleusement son cheminement... Subtiliser le carnet d’adresse d’un ami, puis interroger par téléphone chaque personne concernée afin de savoir pourquoi elle y figure... Inviter des inconnus à dormir chez elle et entrer dans leur vie privée en surprenant leur sommeil...
            Ses oeuvres ont été présentée dans le monde entier, de la Biennale de Paris où elle a été reconnue comme artiste pour la première fois, à la Biennale de Venise en 2007 en passant par la galerie Perrotin et le centre Pompidou qui lui a consacré une rétrospective dans le but de lui rendre hommage. Récemment, elle a été récompensée par le pris Hasselblad.


Une oeuvre en particulier ?

        

           
            J'ai décidé d'analyser plus en détaille une oeuvre issue de son exposition 'Le Bronx' pour la galerie Fashion Moda de New-York. Pour cette exposition, Sophie Calle a demandé à des inconnus dans le Bronx de la conduire à un endroit qui compte pour eux et là, les y photographier. La veille de l'exposition, une personne est entrée par effraction et a recouvert la galerie de graffitis. Plutôt que reporter l'exposition, elle l'a présentée ainsi en qualifiant l'individu de collaborateur inattendu et non de vandale. 

Fond :
            Comme les autres oeuvres de cette exposition, la photo représente une personne et l'endroit qu'elle préfère dans la ville. Ici, c'est une femme devant un tableau d'école primaire, surement dans une classe de première ou deuxième. On peut déduire ceci grâce au lettre de l'alphabet écrite en majuscule et ensuite en minuscule. En mauve on voit le graffitis du « collaborateur inattendu » de Sophie Calle. Cette inscription donne un coté très authentique à la photo en plus du sujet qui est une personne de la vie réelle et non une célébrité où un mannequin photoshopé. La photo est celle d'une vrai femme dans un lieu authentique.

Forme :
            La construction de cette photo est assez traditionnelle, le personne se trouve sur la ligne des 2/3 et les horizontales sont respectés. Le noir et blanc est également assez classique. Ce qui chamboule le confort de la forme désirée par Sophie Calle, c'est le graffiti de couleur mauve qui s'impose en premier plan de l'image sans pour autant l'abimer. Il s'intègre au reste pour faire partie intégrante de l'oeuvre.


Le mot de la fin.
         Sophie Calle est une artiste que j'apprécie car c'est vraiment une artiste complète. Pour retranscrire la vérité de la vie quotidienne, elle touche à tous les arts avec beaucoup de talent. J'adhère aussi aux histoires qu'elle veut nous raconter car même si il y a une certaine curiosité mal placée, il y a surtout beaucoup d'humain dans son travail. Rien n'est faux, rien n'est modifier pour plaire au public. C'est vraiment ce coté réel qui me plait dans son travail ainsi que ses pratiques inhabituelles. Elle n'a pas froid aux yeux et ne craint rien. Pour réaliser ses oeuvres, elle utilisera tous les moyens mis à sa disposition.

Sources :