lundi 28 juin 2010

Dans l'atelier d'Emilio Lopez-Menchero




Par Catherine Goffart

Ce que j’aime chez Emilio, c’est sa créativité. Ce n’est pas un artiste qui va réaliser toujours le même style d’art. Non. Lui, il varie en faisant de la photographie, des performances, des dessins, des interventions architecturales et urbaines, ainsi que des vidéos. Je pense que ce sont ces différents genres qui font que j’apprécie beaucoup son travail.

Ses œuvres ne sont pas trop conceptuelles et accompagnées d’une explication, elles m’ont intriguées et fascinées. Ce que j’aime également chez lui, c’est qu’il se met dans la peau de personnages connus (pour tout le monde). Il devient un homme complètement différent. Ensuite, il se photographie. Tout est très esthétique, c’est peut-être également ça que j’aime même si l’art n’est pas nécessairement beau. Chaque œuvre est une surprise, un émerveillement nouveau !

Emilio est un artiste qui aime faire des références dans n’importe quel domaine !

C’était très agréable de discuter avec lui car il se souciait réellement de nous, il voulait nous apprendre quelque chose sur son travail. Il se décarcassait pour trouver des livres, pour ressortir ses dossiers, des matériaux utilisés, etc. C’est une personne que je ne suis pas prête d’oublier et j’aimerai continuer à m’intéresser à ses œuvres par la suite.


mardi 22 juin 2010

Cédric Christie

# Courte biographie:

→ Cédric Christie est né en 1962, vit et travaille à Londres. Son travail a été inclus dans le nouveau centre d’Art d’exhibition de peinture et sculpture en 2006. L’art de Cédric Christie explore le potentiel des objets et matériaux quotidiens, en transformant régulièrement l’apparence d’objets mondains dans un magnifique travail d’art.
Il a déjà travaillé avec des matériaux domestiques et industriels (par exemple : White Russian est un mur vertical sur lequel on peut observer des boules de billard contenues dans un circuit d’acier).
Il est représenté par la galerie « Flower East » à Londres et par la galerie Frédéric Desimple à Bruxelles.
# Qu’avez-vous particulièrement apprécié dans son travail ?
J’ai particulièrement apprécié le fait que Cédric Christie s’impose dans les galeries, qu’il ne fasse pas un « mini » dessin au milieu d’un grand mur. J’ai trouvé aussi fantastique le fait qu’il arrive à changer la première impression qu’on se fait sur une œuvre car en général quand j’ai mon idée, je la garde ! Cela m’a prouvé que parfois il fallait chercher un peu plus loin pour apprécier davantage. Toutes ses galeries ont l’air très colorées et en découvrant celle d’Anvers j’avais juste envie de pouvoir regarder tout en même temps ! Je trouve donc que Cédric Christie sait nous emmener dans son monde et nous faire réfléchir sur ce qu’on voit !

Citation :

“WHAT IS SCULPTURE?

What do you want it to be?

I DO NOT KNOW. YOU TELL ME.

You asked the bloody question; I was hoping that you would be happy looking with your eyes. Now you want to look with your ears.
Next you will be asking me if it’s any good or not, and that’s like explaining the taste of a lemon to a baby.”

.
En français :
« Qu’est-ce qu’une sculpture ?
Que veux tu que ce soit ?
Je ne sais pas. Toi, dis le moi.
Tu demandes la foutue question, j’espérais que tu aurais été heureux en regardant ,avec tes yeux. Maintenant tu veux regarder avec tes oreilles.
Après tu me demanderas si c’est bien ou non, et ce serait comme expliquer le goût d’un citron à un bébé. »


Rikken Alice

lundi 21 juin 2010

Nous avons rencontré: Emilio Lopez Menchero


Par Justine Bats

Emilio Lopez Menchero est un artiste qui m’a véritablement séduite. J’avais d’énormes appréhensions car j’avais jeté un coup d’œil sur son travail et je n’avais retenu que la photo de lui, en "Trying to be Balzac", nu! Mais dès le début de notre rencontre, il nous a mises à l’aise, il est très posé et très calme. Il s’est investi autant que nous dans cette rencontre. Nous n’étions pas deux à avoir un objectif, c’est-à-dire Catherine et moi avoir l’objectif de comprendre son travail pour l’examen. Lui avait un véritable objectif aussi : nous faire comprendre son travail. J’ai trouvé ça très important.

J’ai adoré l’idée de la performance « The pipe ». J’ai trouvé ça complètement fou. Toutes les performances qu’il nous a présentées étaient très intéressantes par le message qu’elles faisaient passer. Mais mon coup de cœur a été pour ses photographies. Ses photos « Trying to be… » m’ont vraiment interpellée. Le travail de recherche de ressemblance m’a touchée, ainsi que l’esthétique qui ressort de ces images. Un des points dans sont travail que j’ai découvert grâce à notre entretien est le fait que l’œuvre n’est pas finie lorsque, par exemple, la performance est finie. Il y a encore un travail à côté comme photographier les réactions des gens et la phase finale, la peinture de l’œuvre. Tout comme Catherine, Emilio Lopez-Menchero est un artiste que j’aimerais suivre dans l’avenir. Je vous conseille vivement d’aller faire un tour sur son site officiel pour avoir un aperçu de son travail. (www.emiliolopez-menchero.be)

dimanche 20 juin 2010

ARTISTE NATIONAL : Benoit Félix

# Courte biographie :
→ Benoit Félix est né en 1969 à Bruxelles. Il a suivi des cours à l’Académie Royale des beaux arts de Bruxelles, en Atelier de Dessin. En ce moment il vit et travaille à Lustin dans la région bruxelloise. Entre 1990 et 2003, Benoit Félix s’est centré sur la psychanalyse en participant à différents séminaires et cartels (ateliers). Il travaille en institution avec des enfants et adolescents psychotiques et autistes. Ses rencontres avec la psychose l’ont influencé dans son travail artistique. Il a exposé dans des galeries belges mais aussi en France et en Finlande.
# Grandes caractéristiques :
→ Le dessin : Benoit Félix a dit « Le dessin est le point de départ de mon travail », mais ses dessins ne pouvaient pas tenir comme des dessins, il les voulait par leur corps, incarnés. Il y a dès lors quelque chose occupant l’espace : l’imaginaire et le réel (lieu de l’image ou l’on se projette/ espace ou l’on se déplace avec son corps). La ligne du dessin est le point qui relie entre eux, l’image et le corps, elle parcoure la distance qui les sépare.
→ Le papier : il travaille tous les papiers. Il le découpe, le colle, le cisèle, le plie, l’assemble, le déploie, en un mot il transforme le papier pour en faire son œuvre.
→ Le cutter : il a échangé les pinceaux, les crayons et le burin pour le cutter, qui entre ses mains devient un scalpel chirurgical, son travail est méticuleux et méthodique.
→ La ligne et le trait : c’est la base de son œuvre, il se laisse guider par le geste, et par la main qui dessine. Il suit le passage de la pulsion à la création, ce qui signifie qu’il n’y a pas un projet déterminé à l’avance, il suit son instinct. La forme engendre la forme et le dessin suscite le dessin. C’est œuvre sont spontanées.
→ Bascules : Benoit Félix joue sur les polarités contraires, c'est-à-dire qu’il passe du papier tendu, aux formes dansantes et changeantes, il trouble notre perception par un jeu habile de bascule entre rigidité et mollesse, ou encore entre tension et légèreté.
# Qu’avez-vous particulièrement apprécié dans son travail ?
Ce que j’ai aimé dans le travail de Benoit Félix, c’est qu’on ne trouve pas des œuvres ‘ traditionnelles’ comme des peintures, ou des sculptures. Ses œuvres sont étonnantes et originales, comme vous avez pu le voir se sont des œuvres qui pendent aux murs, elles sont suspendues et occupent tout l’espace des pièces d’exposition. Il y a également des installations vidéos surprenantes. J’ai apprécié aussi que le travail de Benoit Félix soit assez personnel et qu’il demande donc une réflexion. Et finalement, son travail se situe entre la peur et le rire, car certaines de ses installations vidéos, ont un fond méchant, mais elles sont drôles à voir.
Internet
Benoit Félix in http://www.benoitfelix.com

Nous avons rencontré: Benoit Félix


par Elodie Lenzke, 6A

un artiste inattendu

C’est à la fois enthousiaste et nerveuse que je me rends à Bruxelles pour rencontrer Benoit Félix, l’artiste national sur lequel porte mon oral de juin. En arrivant rue des Chartreux, une rue aux multiples galeries et magasins design, je me retrouve tout de suite plongée dans le milieu artistique. Je prends une photo de l’extérieur, quand un homme passe devant mon objectif, c’est Benoit Félix, nos premières paroles sont brusques. A première vue, la galerie semble petite, déserte, c’est en m’y faufilant que je découvre les trésors artistiques enfouis dans ce lieu. En y pénétrant, c’est comme dans un labyrinthe, on passe d’une pièce à une autre sans voir la fin de l’exposition. Ce qui fait la richesse de cette exposition nommée BORDERLINE c’est qu’on ne trouve pas uniquement des œuvres matérielles comme des peintures, il y a également des installations vidéo étonnantes. Benoit m’accueille simplement, il me présente ses œuvres et nous discutons. Il est très sympathique et accorde de l’importance à la vision que j’ai de ses œuvres. Autant dire que cette rencontre est très enrichissante. Si je devais donner un mot pour exprimer ma pensée concernant cette entrevue ce serait : SURPRENANT.

Nous avons rencontré: Anne Bossuroy, une performeuse ...


Interview réalisée par Sophie Klutz et Laurie Sacré, 6A

Carte d’identité :

Nom : Bossuroy

Prénom : Anne

Age : 42 ans

Profession : Peintre et Maître assistante à la haute école de Bruxelles

Lieu de résidence : Bruxelles

Ma première performance a eu lieu en 2002 pour ‘Place rouge’, performance dans le cadre des parcours citoyens d’Ixelles . Ensuite 2006 ‘Où s’installer? Quand performer? Charneux-Monty, ERG

Et la même année au festival Esperanzah! avec ‘Lien charnel’


Questions :

Pouvez-vous nous donner une brève définition de la performance ?

La performance prend son origine dans une mythologie personnelle. C’est une action qui est nourrie par un concept logique qui résonne avec la pratique. La performance peut être un dépassement de soi.


Comment avez-vous découvert cet art si peu connu du grand public ?

J’ai découvert cette pratique artistique lors de mes cours d’histoire de l’art. Par la suite, avec des rencontres, par le biais d’expositions, par des formations…


Comment êtes-vous devenue performeuse ?

C’est un peu par le jeu du hasard, un moment donné, cela devient une évidence. Ce que je n’arrivais pas à exprimer via la peinture, la sculpture, je l’ai exprimé par la performance . Je ne voyais pas un autre medium à utiliser pour traiter le sujet.


Seuls les supports tels que la vidéo, la photo ou les bandes sonores permettent de garder une trace visuelle ou auditive des performances.Dès lors, considérez-vous les traces de vos performances comme des documents ou des œuvres à part entière ?

Je considère les traces de mes performances (vidéo) comme des documents « mémoire ». Je veux garder en mémoire l’acte de ma performance.


Dans les années 60-70, beaucoup d’artistes avaient recours à des « matériaux » qui sont assurés de provoquer le scandale. Corps nus, sang, tripes, excréments… Ces matériaux ne sont plus vraiment utilisés actuellement. Pourquoi ? La volonté de « choquer » a-t-elle été supprimée aujourd’hui ?

C’est difficile à dire… . Il y a eu un grand changement au niveau des mentalités. Actuellement, l’artiste a d’autres préoccupations que de choquer. Ce qui ne diminue pas la qualité des performances du passé. En même temps, il appartient au spectateur d’être choqué ou pas.


Une chose semble claire : le corps, le temps et l'espace constituent généralement les matériaux de base d'une « performance. Etes-vous d’accord ? Utilisez-vous des matériaux autres dans vos performances ?

Oui, je suis d’accord avec l’idée que le corps, le temps et l'espace constituent généralement les matériaux de base d'une « performance ».Dans l’espace d’exposition, je suis nue et je peins les parties visibles de mon corps pendant un certain temps.

Il me semble que notre rapport au temps change avec les époques : tout doit aller vite. Le temps de la perfomance ‘Blind spots’ n’est pas rapide (50 minutes) et ma production picturale non plus. Peut-être un choix d’être à contre courant.


Vos performances sont-elles synonyme de revendications (féministes, politiques, culturelles…) ? Quel message cherchez-vous à faire passer ?

La seule affirmation, revendication que je propose est celle d’une femme aujourd’hui, celle du corps dans l’espace. Je suis engagée dans l’art mais pas dans le féminisme, politiques, culturelles…

Je pose un acte de présence dans le monde réel.

Vivez-vous de vos performances ? Est-ce un réel métier ou un « passe temps », un hobby ?

C’est un réel métier, je n’en vis pas ( je suis peintre). J’ai un travail alimentaire c’est l’enseignement.


Avez-vous un modèle, quelqu’un que vous admirez dans le milieu de la performance ?

Pas particulièrement… . C’est une rechercher personnelle qui ne s’appuye pas sur une référence spécifique.


Pour laquelle de vos performances éprouvez-vous le plus de satisfaction, de fierté ?

« Blind spots » (traduction : ‘angle mort’)

Cette performance fonctionne, je l’ai déjà pratiqué plusieurs fois ; c’est une performances que j’assume et qui tient dans la durée en terme de consistance du propos.

Enfin, c’est assez amusant, lors d’une précédente recherche sur internet, nous avons trouvé un article s’intitulant : « Comment fait-on pour réaliser une performance artistique ? » Etes-vous d’accord avec ces étapes? Ou est-ce complètement absurde ?

(Source : http://www.commentfaiton.com/fiche/voir/23198/comment-faire-une-performance-artistique)

Étapes de réalisation :

Etape 1 : Tout d'abord, pour faire une performance artistique, vous devez avoir quelque chose à montrer ; cela peut-être un savoir-faire, la réalisation d'une œuvre, d'une création, un concept, une idée, une manière de penser via une action, etc.

Etape 2 : La différence entre la performance artistique et le processus de création artistique courant (réalisation d'une œuvre PUIS exposition, diffusion) : la performance est préparée (et pas improvisée, à priori) mais l'exposition est à la fois l'œuvre finale, mais aussi son processus de réalisation. Vous réalisez donc votre création devant un public, en direct.

Etape 3 : Comme un vernissage, une performance peut être fixée à l'avance, en un lieu à une date et une heure précise mais elle peut aussi être improvisée n'importe où (dans la rue, sur une place publique, etc.). Les performances artistiques peuvent avoir pour but de :
- dénoncer quelque chose ;
- montrer un savoir-faire ;
- apporter du plaisir.

Au premier abord, ce sont des généralités, on pourrait se demander la même chose avec une voiture : « Comment change-t-on la roue d’une voiture ? » ou en cuisine : « Comment fait-on un gâteau ? »

Bon, cela peut être instructif…

Mon paradis…



Certains font du sport, d’autre lisent… Mon échappatoire, à moi, c’est le dessin.

Une feuille, un crayon me voila lancée. La mine s’use et le papier se remplit petit à petit. J’ai le contrôle sur tout. Je décide de ce qui va vers le haut, du trait qui se courbe un peu plus à gauche, c’est mon monde que je réalise. Je rends beau le laid et je rends laid le beau. Tout s’oublie.

J’ai pour habitude de dessiner des mains. Pour moi, c’est l’outil premier de la communication. En un geste, on peu se faire comprendre. Par une mimique, une indication ou un symbole. Les mains ont quelque chose de sage et de magique. Chaque doigt à sa fonction et sa signification. Les dix réunis ont des articulations à la fois individuelles et collectives. Elles nous offrent le pouvoir d’écrire, de dessiner… de s’exprimer

Un sentiment, une chanson ou encore une parole peut m’inspirer ou me donner envie. Et une fois achevé, le dessin me ramène à cette pensée déclencheuse. C’est pour moi une façon d’immortaliser. Je suis mon propre appareil photo, mon propre disc dur. En les posant sur le papier, je peux sortir ces ressentis de ma tête, car j’en ai la trace écrite. Ca me soulage, me détends et laisse de la place à mon esprit.

Je n’ai pas de base, non plus de technique et peut-être encore moins de talent. Mais il me plait de vous rappelez une idée de Nietzsche, comme quoi les génies n'existeraient pas, au sens où nous l’entendons habituellement : «ils ne seraient qu'un concept invoqué à prétexte par les non-artistes pour rendre légitime leur fainéantise ».

Et Surtout, c’est dans un élan d’égoïsme total que je remplis mes feuilles. Je ne pense qu’à moi. Qu’importe le résultat et les appréciations...

Laurane Bodéus


Au Mukha


Elodie Lenzke, 6A


Rosemarie Trockel est une artiste allemande, elle a étudié l’art à la Werkkunstschule de Cologne. Son travail artistique ne se limite pas à la photographie, elle fait du dessin, de la sculpture, des objets (cousus, tricotés ou tissés), mais aussi des installations et des vidéos.
Dans ses œuvres, elle interroge le sens de la féminité et la vie domestique des femmes. La thématique principale de Rosemarie est la place que la femme occupe dans la société. Elle se place dans cette lignée de femmes artistes qui se sont révoltées contre le fonctionnement machiste du monde de l’art. C’est une contestataire du monde artistique allemand, généralement dominé par des hommes, dans lequel elle a su s’implanter. Dans ses œuvres, elle remet en question la sexualité, la culture et la production artistique.



Interprétation :
Dans son œuvre, Replace Me, Rosemarie fait un clin d’œil à la célèbre œuvre de Courbet, l’Origine du Monde, déjà controversé à sa création car elle s’opposait à la bienséance hypocrite du Second Empire. A cette époque, l’érotisme et la pornographie était uniquement tolérés pour représenter les mythes oniriques.

Replace Me est une œuvre provocatrice et embarrassante. De prime à bord, on ne remarque pas de suite l’animal posé sur le sexe de la femme, on peut confondre la mygale avec la pilosité. Cette photographie est violente, elle marque un rapport étonnant entre l’animal et l’homme. Etant féministe, Rosemarie tente peut être de montrer que la femme n’est pas un animal, ou au contraire qu’elle peut aussi être piquante et s’imposer sur un corps, s’imposer dans l’art. Son travail reste mystérieux, suggestif et délicat. Elle offre au public, une œuvre qui touche au domaine le plus intime. L’image est cruel, on se questionne sur la position de l’araignée, que va-t-il se passer ? Que faut-il imaginer ? Rosemarie manipule les conventions, elle déstabilise le spectateur et ses attentes. Elle détourne la banalité de la vie, c'est-à-dire la toile de Courbet pour en faire une œuvre caustique.
Je trouve cette œuvre renversante, même si l’érotisme et la sexualité font partie de notre société, je ne m’attendais pas à la voir de cette manière, d’un coté si simple, il s’agit d’un ventre nu, on ne voit rien au dessus des seins, et rien en dessous des cuisses. Ca paraît tellement simple que ca rend l’œuvre complexe. J’apprécie l’œuvre car elle est provocatrice, elle est intrigante, on ne saurait pas la regarder sans se poser des questions. Et j’aime aussi que chacun ressente des sensations différentes en la voyant. Je n’ai pas ressenti de dégout, c’est de la surprise. J’ai l’impression que Rosemarie Tockel renvoie au spectateur son regard de voyeur en lui.

Love me


Elodie Lenzke, 6A


Cédric Christie est un artiste anglais, qui vit à Londres et y travaille. Il utilise des matériaux simples pour réaliser ses œuvres. Comme ici, il emploie des boules de billards et de l’acier. Ses œuvres n’ont pas un but ou un savoir intellectuel. Il favorise la forme et l’esthétique au fond. Ce qu’il fait est beau, c’est un artiste marrant et pas intellectuel.
Interprétation :
La série de boules de billards est accroché au mur horizontalement. Il n’y a pas d’ordre de couleurs, elles ne se suivent pas à l’identique. L’œuvre est très colorée, ce qui est en contradiction avec la phrase inscrite en anglais ‘ love me or fuck me but don’t do both’ qui a une connotation assez négative, voir morose. L’œuvre peut paraitre vivante, car les boules de billards roulent, donc sont animées.
Ce qui me plait le plus dans ce travail c’est la simplicité. Avec peu de matériel, Cédric Christie a réalisé une œuvre fort esthétique et entrainante. Les couleurs vives des boules attirent le regard, l’œuvre est belle. La couleur de la phrase est en harmonie avec l’acier. On constate qu’il y a une recherche réelle dans son travail et qu’il n’est pas le résultat du hasard.

samedi 19 juin 2010

Plus loin que l'image

Alice Rikken, 6D


En rentrant dans la galerie de Jessica Ballenger on a été comme éblouis par les couleurs et le joie qui se dégageait de ses œuvres. Elle nous montrait toute notre enfance dans un si petit endroit. On entrait directement sur Bambi, qui était recouvert de « lacets en chiques ». Cela nous donnait envie et on n’a pas tardé à prendre beaucoup de photos. Sur les côtés on pouvait voir des petites culottes et derrière des miroirs pleins de couleurs. On a en effet très vite parcouru la pièce des yeux, peut être un peu trop vite car en effet derrière tout ça se trouvait des messages un peu moins séduisants, sur les culottes toutes colorées était écrit ‘bite me’ ce qui veut dire ‘mord moi’ ou encore ‘eat shit’ ce qu’on pourrait se passer de traduire. Sur les miroirs il y avait à chaque fois une petite phrase, plus ou moins prétentieuses’ et le miroir nous déformait totalement pour nous donner une tête assez effrayante. Bambi aurait pu paraitre comme ’étouffé’ par les lacets ce qui donnait assez vite peur. Ballenger nous montrait donc les beautés de l’enfance mais en nous faisant comprendre que tout n’était pas rose. Un enfant aurait qui aurait vu ça aurait été émerveillé et c’est tout, pas plus de questions seraient passé dans sa tête. Ballenger remet donc en questions notre enfance et tout est à repenser. On a déjà pu entendre que pas mal de Disney avait des connotations sexuelles et cette exposition nous montre bien qu’au premier regard on ne voit que la beauté des choses, que notre esprit est occupé à regarder tout ces souvenirs, toutes ces couleurs. Devrait-on alors analyser une seconde fois toute notre enfance ?

Petit retour dans le temps

Alice Rikken, 6D

En rentrant dans la galerie on ne sait pas quoi regarder en premier , Cédric Christie a réalisé un chef d’œuvre, on se croirait dans une vieille carrosserie ou dans un magasin de peinture avec toutes ces couleurs qui nous font devenir folles, on ne sait plus ou poser notre regard. A notre droite des pages de dictionnaire qui quelques secondes plus tard allaient bien nous faire rire : en effet sur ces pages un mot n’a pas la bonne définition et Cédric Christie en met une bien plus amusante à la place ! Un peu plus loin des tableaux avec des courbes très légères mais pleins de couleurs, ces courbes représentent le mouvement d’une danse. Plus on avançait vers le fond plus les couleurs étaient présentes et on entrait de plus en plus dans un petit monde plein de couleurs, tout ça se faisait avec extrême douceur. Autour de nous des bouts de carrosseries de voitures cela donnait un peu l’impression d’un café ou d’une chambre d’ado bien décorée. Notre regard était constamment porté vers le dernier élément, le plus coloré, des boules de billard les une à côté des autres dans un support en bois et accroché au mur. Cela m’a fait pensé aux « couilles de mammouth » qu’on mangeait en étant jeunes. Cette galerie m’a donc fait pensé à un retour en arrière, une redécouverte de la jeunesse en partant des pages de dictionnaire assez complexes, puis vers la danse très légère on a ensuite été transporté vers une chambre d’ado pour arriver aux sucreries de notre enfance.

mardi 15 juin 2010

Une réflexion haute en couleur


Laurie Sacré, 6A

C’est à Anvers que les arts d’ex se sont rendus le jeudi 25 mars pour visiter les galeries d’art contemporain qui longent la plupart des rues.

Durant notre balade, nous sommes passés dans la galerie « Koraalberg ». Cette galerie m’a particulièrement marquée par une œuvre (celle présentée sur la photo).

En effet, j’ai trouvé cette œuvre intéressante car elle m’attirait (grâce aux boules colorées) et je ne savais pas du tout ce qu’elle représentait.

J’ai tout d’abord pensé au monde, au mélange culturel. Chaque petite boule représenterai un pays et, mis tous ensemble, cela formerait un arc-en-ciel. Les barres qui les soutenaient représenteront le monde qui donne le « cadre », le « support » aux différents peuples. Nous sommes tous différents mais nous avons une chose en commun ; la terre. Pour mieux m’éclairer, la galeriste m’a expliqué que le travail de Cédric Christie explore un large éventail de la culture et l'art de références historiques, souvent en utilisant l'humour et l'ironie subtile qui sont véhicules de communication. On retrouve l’intégration et la manipulation des objets du quotidien tels que les voitures, boules de billard et des échafaudages. Il crée des objets qui sont de l'art et qui deviennent à la fois une évaluation critique de la modernité ainsi que d'une exploration ludique de la forme et le sens.

J’ai trouvé cette œuvre particulièrement géniale parce qu’il s’agit d’un travail qui permet d’ouvrir une fenêtre sur le monde par le billet d’une réflexion haute en couleur… vive l’art contemporain J

mercredi 26 mai 2010

La beauté de la simplicité


Piron Chloé, 6A

Lili Dujourie est une artiste Belge qui vit à Gand. Elle travaille la terre depuis deux ans selon une technique qui lui est propre. Elle agit sur la terre de ses doigts, sa paumes, de sa poigne et non pas avec de simple outils. Elle cherche le contact avec la terre, une sensation.

La sobriété et la simplicité sont les choses qui frappent le plus lorsque l’on regarde les œuvres de Lili Dujourie. Ces pièces sont toutes faites d’argile noir, ocre, blanche ou brune et sont disposées sur de banale table blanche. Elles se caractérisent toutes par leur forme simple, quasi-similaire et leur aspect qui nous fait cruellement penser à des feuilles d’automnes. Certains peuvent dire que les pièces de Lili Dujourie sont minimalistes et répétitive mais c’est justement là où se trouve toute l’importance, tout l’intérêt du travail. En effet, on voit par ces œuvres que l’artiste se laisse guider par la matière, ce n’est pas lui qui impose sa volonté à la matière mais plutôt les caractéristiques de la matière qui s’impose à l’artiste. Par ses œuvres, Lili Dujourie veut clairement exposé la dominance des matériaux. L’artiste doit être à l’écoute de sa matière.

Le titre de l’œuvre est également sujet à diverses interrogations. En effet, « Les initiales du silence » est un titre assez surprenant et original. Que ce soit cette œuvre la ou une autre de cette artiste, chacune possède un titre qui oblige le spectateur à se poser des questions. Il ne peut pas rester passif, il a envie de savoir pourquoi c’est ce titre la, il a envie de trouver le rapport avec l’œuvre qu’il a devant lui. Les œuvres que présente ici Lili Dujourie sont surprenantes et magnifiques. Chaque spectateurs se sent concerné par la matière, chacun remet en questions les choses qu’il jugeait simple et remarque la beauté de ce qui est anodin.





Un tour en forêt...


Benoit Masset, 6D

Cette œuvre de neuf photographies a été réalisée par le Danois Joachim Koester et porte le nom de Bialowieza Forest et a été réalisée en 2001.Avant de parler de l’œuvre, partons à la découverte de la Bialowieza Forest qui est le thème principal de l’œuvre. Cette forêt de Pologne est très vielle. Celle-ci n’a jamais été déboisée ou reboisée par l’homme. Elle est donc très importante pour tous les biologistes car elle possède une très riche biodiversité. Elle est aussi connue pour symboliser les mythes. Quand on se trouve devant ces photographies, nous sommes comme envoutés et attirés dans la forêt. Cela est pourtant étrange. Si on regarde de plus prêt cette foret est loin d’être accueillante et pourrait être décrite de ces quelques adjectifs ; gris, froid, triste,…La forêt représentée met le visiteur dans un autre monde. Celui où l’imaginaire règne. Pour moi ces photographies ont permis à tous les contes de mon enfance de resurgir du fond de ma mémoire. Malgré cet aspect terrifiant au premier abord, les photos de Joachim Koester ont une grande force évocatrice. En conclusion, nous pouvons affirmer qu’un aspect fantasmagorique se cache derrière les neufs photographies. Ce qui permet de créer une réelle alchimie entre le spectateur et l’œuvre traduit le caractère mystérieux de la polonaise. Félicitation à l’artiste pour son travail réussit qui associe réalité, photo et spectateur.

mardi 25 mai 2010

« Un voyage 5 étoiles dans l’art contemporain »


Attention : Light ! est une installation vidéo et sonore réalisée par deux artistes Josef Robakowski et Wieslaw Michalak dans le cadre de l’exposition « Animism » et collection permanente (22.01-02.05) du MUHKA à Anvers.

Ce concept audio visuel est l'expression de l'amitié entre ces deux artistes, qui vivaient sur deux continents différents (Asie pour Wieslaw Michalak et Europe pour Josef Robakwski) et dans des systèmes politiques opposés, et qui se sont rencontrés à travers l'art et la musique.

Dans le cadre de l’exposition, ayant pour thème « l’animisme » (du latin animus, originairement esprit, puis âme), on découvre, un véritable concept à la fois artistique et personnel. En effet, Josef Robakowski et Wieslaw Michalak ne décrivent pas seulement des pratiques spirituelles qui dotent des objets et des entités non humaines de vie et de caractéristiques humaines, ils vont au-delà en détournant le concept de sa connotation « primitive », durant quelques minutes, le spectateur est plongé dans un dédale d’incertitudes, véhiculé par les deux artistes : faire de l’art un conflit, et résoudre le conflit par l’art durant quelques minutes malgré les différences et les contentieux politiques fut l’objectif complexe de ces artistes. Ils donnent lieu dans leur installation à une gamme de contradictions entre les frontières politiques et culturelles de leur deux continents tout cela regroupé dans une œuvre artistique.

Le concept va plus loin qu’un simple conflit culturel et politique, le spectateur est plongé dans un univers visuel et sonore à la fois historique et contemporain. Les couleurs vives projetées en continu sur un écran sont accompagnées et bercées par la musique (Nocturne Op.9 NO.2) d’un grand monsieur : Frédéric Chopin (compositeur et pianiste polonais). Sur un rythme calme et paisible, ce morceau de cinéma expérimental montre 8 tons de couleurs qui représentent notre monde contemporain rude, rapide et empreint de conflits. A l’instar de cette dureté, le spectateur est apaisé et replongé dans le passé grâce à la douce symphonie de Chopin et lui rappelle durant quelques minutes les merveilles dont l’homme est capable, et dont il tire son savoir culturel. 64 no 4. Subsequent musical tones are accompanied by certain colorsThe flux of colors and light creates an artistic whole with Chopin's nostalgia-filled piece.

Le flux de couleurs et de lumière crée une entité artistique qui accompagne le spectateur avec la nostalgie de Chopin . "Sound and Image" was screened from February 6th until 8th in the Tel Aviv Museum of Art.

Je peux donc dire que cette installation est linéaire car elle allie à la fois les esprits passés (grâce à la musique de Chopin) qui ont fait naitre notre culture et la modernité actuelle (reprenant les conflits politiques et culturels). Je perçois à la fois un condensé visuel de valeurs esthétiques par les couleurs vives et une explosion sonore de qualité et de recherche véhiculée par l’esprit sonore d’un musicien fabuleux : Chopin. Un bonheur ultime. On pourrait dès lors se demander ce que l’art contemporain pourrait nous apporter de plus?

Sophie KLUTZ

1. Une œuvre/ une collection du Mukha :


Courtesy Collection de Paul de Vree : « Imagination – Réflexion – Information ! »

Lors de notre visite au musée du Mukha à Anvers, une des collections m’a particulièrement séduit, c’est la collection de Paul de Vree Courtesy Collection. Les œuvres de cette collection étaient exposées toutes ensembles dans une salle dont les murs formaient un « u ». Elles étaient donc mises de manière à ce que l’on puisse les voir successivement.

La caractéristique qui était la plus intéressante à mes yeux est la suivante : devant chaque œuvre, nous étions obligés de nous arrêter et de nous interroger sur ce que nous voyions. Lorsque nous trouvions la signification du mot et/ou du dessin représenté, nous pouvions réfléchir au rapport avec la culture, l’actualité (de l’époque de l’œuvre) ainsi qu’au message que l’artiste essayait de faire passer. En ce qui me concerne, dans cette collection, chaque œuvre à son message qui me parlait.

L’art contemporain ne m’avait pas encore amené à réfléchir par moi-même auparavant. Je n’arrivais pas à interpréter une œuvre sans explication à côté. Grâce à la collection de Paul de Vree, j’ai senti une véritable satisfaction de comprendre les œuvres par moi-même.


Chaque message passé est un message fort : sur l’œuvre où l’on voit le mot « Mao », j’ai tout de suite eu l’idée du président chinois Mao Zedong mais je me suis interrogée sur le graphisme de l’œuvre. Pourquoi la moitié du nom est-il coupé de cette manière ? Puis j’ai fait référence à la chute du pouvoir de cet homme. En effet, à cette époque, Mao Zedong n’était plus au pouvoir et de plus, la Chine a intégré l’ONU. Cette intégration n’était pas dans la suite logique du pouvoir de Mao puisqu’il primait un régime dictatorial.

En conclusion, je dirais que la collection de Paul de Vree a eu une influence positive sur mon esprit puisqu’elle m’a permis de chercher l’information, de réfléchir de la manière dont celle-ci était exprimée et enfin de faire des liens avec l’actualité. L’esthétique avait un rôle secondaire mais n’était pas pour autant moins importante.

Justine BATS

lundi 24 mai 2010

Conceptuellement hypnotisant


Catherine Goffart, 6A

Dans la « Pourbusstraat » à Anvers, nous visitons plusieurs galeries d’art. Celle ayant retenu particulièrement mon attention est la « Koraalberg Gallery »

Une jeune femme nous a expliqué, dans un anglais correct et assez timidement, quelques œuvres de Cedric Christie, artiste hollandais habitant et travaillant à Londres.

Les œuvres de Christie sont très minimalistes. On enlève tout ce qui gène, tout ce qui est inutile. Les matériaux utilisés sont très simples. Ce qui est exposé dans la galerie est très amusant à regarder mais ce n’est pas pour cela que ce n’est pas un art conceptuel ! L’observateur doit quand même réfléchir.
Plusieurs œuvres m’ont bien plu, mais si je devais en choisir une seule, je dirai que j’ai bien aimé le morceau de ferraille de voiture où le nom d’un artiste connu a été écrit à la place de la marque de la voiture.

(Ici, Blinky Palermo est un peintre abstrait allemand)

J’ai apprécié cette œuvre car elle était originale. De plus, la jeune femme tenant la galerie m’a montré dans son catalogue la voiture d’où le bout de ferraille venait. J’ai trouvé très intéressant de voir la source de ce morceau de métal. Dans ma tête, j’essayais de me représenter la scène.

Bref, j’ai vraiment adoré cet artiste avec ses œuvres hors du commun, passionnantes et drôles. Un banal morceau de carrosserie peut devenir une œuvre d’art conceptuellement hypnotisante !

Saïmiris privés de liberté


Catherine Goffart, 6A


Je me baladais dans le Muhka, un musée d’art contemporain anversois, lorsque je tombai nez-à-nez avec une immense cage verte un peu spéciale. Cette soudaine étrangeté me perturba et m’incita donc à me renseigner à propos de cette œuvre appelée « Cage for Saïmiri Boliensis » de Meuris Wesley, un artiste flamand. Cette œuvre représente la cage de petits animaux dans un zoo. Cet artiste a exposé à maintes reprises des cages vides en imaginant quelle sorte d’animaux pourrait bien s’y retrouver dedans. Cette fois-ci, ce sont des saïmiris de Bolivie, autrement dit des petits singes vivant en Amérique du Sud.
Tout d’abord, l’espace et le temps ne sont pas laissés au hasard. Meuris Wesley voulait faire prendre conscience à l’observateur qu’une cage sert à montrer un animal, mais pour ce dernier, « la bête de cirque » est l’observateur. Cela signifie donc que chacun est vu par l’autre avec, comme seule barrière, des barreaux métalliques.

La lumière dans la cage est très vive, permettant ainsi une très bonne visibilité des éléments intérieurs.

En me renseignant un peu sur le sujet, j’ai compris que l’artiste voulait engendrer une cassure du point de vue de l’espace-temps.
Il ne le respecte pas. Entre la Belgique et la Bolivie, il y a un décalage horaire d’environ sept heures. A l’heure où nous visitions l’exposition, il devait environ être quatre heures du matin, soit la nuit là-bas. Les saïmiris sont donc censés dormir et nous, ne pas les voir. C’est donc pour cette raison que deux spots les éclairent durant leur profond sommeil car ce sont des animaux diurnes.


Ensuite, une pancarte donnant des informations sur la race des saïmiris boliviens est affichée non loin de l’œuvre.
Ces indications augmentent donc l’imagination ainsi que la crédibilité. L’observateur essaye de se représenter dans sa tête la cage remplie de ces petits singes. Sur la petite pancarte, Meuris Wesley nous donne la taille, le mode de vie, la nourriture, l’habitat, la température, etc. Nous sommes donc confrontés à une vraie réalité. Un détail perturbant est que la cage est très propre : il n’y a aucun excrément, ni trace de nourriture à l’intérieur.

Enfin, la symbolique de la couleur et de l’architecture de l’œuvre est celle de la captivité. En effet, nous avons vu dans notre cours d’arts d’expression que la couleur verte symbolisait la liberté. Ici, la liberté est enfermée entre des barreaux en fer –symbole de la dureté- . Wesley joue donc avec le principe d’opposition.
L’intérieur de la cage est très esthétique et minimaliste. Il y a donc une allusion avec l’architecture moderniste et rationaliste : les formes sont très simplistes afin de n’avoir que le strict minimum. En me documentant, j’ai trouvé que c’était de « l’architecture de divertissement » car les animaux enfermés dans cette cage ainsi que le milieu où ils sont « exposés » doivent divertir le spectateur. C’est pour cette raison qu’il est venu au zoo. En réalité, les saïmiris ont été enfermés dans le but d’être protégé car nous les aimons.

En conclusion, « Cage for Saïmiris boliensis » de Meuris Wesley a pour but de nous montrer le côté positif et négatif de l’enfermement des Saïmiris de Bolivie dans des cages de zoo. Par son œuvre, il va essayer de faire passer un message et de transformer l’observateur. Pour lui, le spectateur est un acteur de l’œuvre dans le sens où il est aussi regardé par ces petits singes sud américains.
Il défend donc sa propre thèse en insistant sur le fait que même dans un musée, l’espace-temps de l’œuvre ne correspond pas toujours à celui du spectateur.

Mais qui sait, peut-être se cachaient des dizaines de petits Saïmiris privés de liberté ?

Passera ou passera pas ?


Mathilde Simon, 6A

Horror 13, par Steve Schepens, exposé à la galerie Van de Weghe

Voici tout d’abord une brève présentation de ce jeune artiste, qui est un artiste interprète et performeur qui travaille dans les disciplines du spectacle, photographie, vidéo et le visuel, avec l’utilisation du dessin, des installations, des techniques mixtes, des objets, et des photos.
Chaque titre de cet artiste est Horror, suivi d’un numéro. Je pense que c’est très révélateur de ce qu’il est.
Ce que l’on voit dans la plupart de ses œuvres, ce sont des genres de barrières. Même si toutes ne sont pas explicitement peintes ou visibles pour l’œil car plutôt abstraites, elles n’engagent pas au passage. Le galeriste disait lui-même que les gens qui venaient dans sa galerie ne passaient pas de l’autre côté de la barrière, alors que rien n’en interdisait l’accès.
Ce qui me fait dire que les barrières ont une signification ancrée dans la tête de chacun. On ne les traverse pas car depuis tout petit, on nous dit de ne pas franchir les frontières.
L’artiste fait un travail très intéressant dessus, et celui que j’ai choisi, c’est celui-là. Je vais tenter de le comprendre un peu mieux.

Il s’agit ici d’une barrière faite en bois, elle est en forme de mines, comme celles qu’on utilisait durant la guerre. Donc, en plus de signaler un empêchement de passage, elle signale que des représailles pourraient découler du passage de l’autre côté.
Dans l’inconscient de chacun se trouve aussi l’idée toute faite que la barrière est infranchissable. La question est alors, que veut dire Schepens en créant des barrières ? Nous montrer que si, on peut franchir les barrières, tout en sachant où sont nos limites ?
Nous avons donc une réflexion intéressante sur les limites. Où sont-elles ? Qui nous les met ? Est-ce nous ? Mais une fois que nous sommes assez matures, ne pouvons-nous pas nous les fixer nous-mêmes ?
Je pense que oui, le tout est de ne pas se perdre derrière la barrière…

Jan Fabre: Schizophrène ou multiples personnalités?


Mathilde Simon 6A

Hommage aan Jacques Mesrine (buste), par Jan Fabre, 2008, collection privée en Belgique

Ce qu’il faut savoir avant tout, c’est que Fabre était passionné par Mesrine, parce qu’il transgressait les règles mises en place par la société, parce qu’il était libre à sa manière et que au fond, tout le monde a envie d’être révolutionnaire et de pouvoir faire ce qu’il veut. Mesrine ne se souciait de rien, sinon de sa liberté.
Ainsi, Fabre a fait plusieurs performances artistiques, qui parlaient de Mesrine et de sa vie entière. On peut voir ça comme des performances biographiques.
Il a aussi réalisé cette œuvre que je vais tenter de comprendre un peu mieux.

Voici un buste, représentant probablement Jacques Mesrine, le célèbre bandit, qui dévalisait les banques. Il était surnommé l’homme aux mille visages. C’est sans doute pourquoi Jan Fabre a décidé de le représenter avec plusieurs faces, plusieurs profils.
Sur un profil, il tire la langue, peut être un moyen de montrer que Mesrine se moquait de tout. C’est -un «Va-Te-Faire-Voir » à la société entière. Peut être qu’aussi Fabre aurait voulu faire ça, tirer la langue à tout, un profil autobiographique ? On peut en effet trouver des ressemblances entre ces deux personnages. Jan Fabre a écrit un ouvrage, « Art kept me out of jail ». Cela veut dire pour moi que s’il n’avait pas pu réaliser ses œuvres, il aurait fini comme Mesrine. Il s’identifie à lui, et en lui rendant hommage, il le prend comme modèle de vie.

Pour ma part, ce que je vois dans cette œuvre, c’est qu’une personne peut en cacher d’autres. Par exemple, une personne n’a pas qu’une seule personnalité. On n’est pas les mêmes devant tout le monde.
Ca me fait penser à quelqu’un de schizophrène peut être. Quelqu’un qui ne sait pas vraiment qui il est. On peut être plusieurs choses à la fois, sans vraiment s’en rendre compte.

En conclusion, on peut être qui on décide d’être, mais assumer le fait qu’on cache plusieurs facettes de notre personnalité en nous.