dimanche 21 juin 2009

Réflexion: Amateurs d'arts et supporters, par Mario


Les supporters de foot viennent de Mercure, les amateurs d’art de Pluton...


Comme j’ai pu l’expliquer dans mon précédent travail, un grand nombre de choses distinguent le football (et à fortiori le sport) de l’art contemporain. Si ce travail ciblait plus généralement ces deux domaines, j’aimerais cette fois observer les codes de chaque parties, les différences au niveau individuel afin de définir ce qui, au fond, caractérise et donc rends différent les amateurs d’art contemporain et les supporters d’une équipe de football. Pourrais-t-on initier chacun d’un à l’intérêt du second ? Seraient-ils prêt à franchir le pas ?

Tout d’abord, le supporter de base. La plupart du temps, il est assez extraverti, passionné et bon vivant (dans tous les sens du terme). Le football et son équipe préférée occupe une grande place dans sa vie et lui sert de lien social avec un grand nombre de ses amis. Qui se ressemble, s’assemble. C’est bien connu ! Un supporter est foncièrement de mauvaise foi (« C’est de la faute de l’arbitre qu’on a perdu ! »), borné et il a toujours un avis fort prononcé sur les choses (« Ou c’est blanc ou c’est noir ! », « Tu es avec le standard ou tu es contre le standard ! »). Le sentiment du « supportariat » en lui-même est pourtant une chose assez difficile à expliquer, à décrire, à quelqu’un qui ne l’a jamais vécu. Comme beaucoup de passions, il n’a pas forcément d’explication. C’est un engagement fort et totalement gratuit (le supporter n’a rien à y gagner, à part une satisfaction personnelle) envers onze bonshommes en short qui se disputent un ballon. La victoire de son équipe lui donne alors l’impression de faire partie de « la bonne moitié des gens », les vainqueurs. Le supporter vit en commun de grandes émotions liées aux résultats de son équipe. Il n’est pas rare de voir des hommes effondrés dans les tribunes après une défaite, aux anges après une victoire, en rare après une injustice ou tout simplement fier d’appartenir au « kop » (groupe de supporters fidèles) d’une équipe performante. Chacun de ses sentiments se vit d’autant plus fort en grand nombre.

L’intellectuel amateur d’art, quant à lui, est plus à l’aise dans un milieu tranquille, silencieux, propre à la réflexion. Sa passion exige de lui une concentration minimale afin de profiter de chaque occasion pour découvrir sensation, ouvrir une nouvelle piste de réflexion ou favoriser une prise de conscience personnelle. Le monde de l’art contemporain est un domaine assez peu populaire, l’intellectuel fait donc partie d’une petite élite. Il a tendance à analyser tout ce qu’il verra, à poser le pour et le contre, à faire usage de psychologie pour comprendre au mieux chaque situation. Toujours à la recherche d’une nouvelle expérience, l’intellectuel a développé, grâce a l’art, un sens de la remise en question et une ouverture d’esprit hors norme.

Qu’est ce qu’il se passerait si on les échangeait dans leur rôle respectif ? Un mauvais script de téléréalité, dites-vous ? Intéressant, tout de même… Le supporter dans une galerie d’art contemporain du type « white box », et l’amateur d’art dans la tribune kop du standard.

Ce dernier, sans être vraiment enchanté d’être là, prendra le tout comme une expérience de plus et se laissera prendre au jeu. Tant et si bien qu’il se pourrait que certains aspects, certaines émotions, certaines montées d’hormones lui plaise vraiment. Il est vrai après tout qu’une fête reste une fête. L’ambiance surchauffée, la poussée de fièvre lors d’un but, les accolades avec des inconnus à la fin des matchs sont autant d’expériences qu’il fera volontiers on y prenant, sait-on jamais, un certain plaisir. Il faut dire que regarder du foot ne demande pas de réel effort mental, pour peu qu’on connaisse les règles. Et relâcher sa cervelle de temps en temps de fait pas de mal ! Le supporter que l’on arracher à son stade bouillonnant pour le mettre chez Nadja Villenne se demande un peu où il est tombé ! Il a encore les oreilles qui bourdonnent, alors qu’il pose les yeux sur des œuvres d’art contemporain. Sans la moindre explication ou initiation aux codes pour le moins complexe qui régissent ce milieu, il ne comprend pas, et finit par ne pas voir l’intérêt. Comme tout le monde dans le même cas, il se lasse de ne pas comprendre et finit par rejeter ce qu’il ne trouve pas être de l’art (« Ce n’est pas beau, un gamin ferai la même chose que je ne l’applaudirai pas! »). N’ayant pas la même ouverture d’esprit que l’intellectuel, l’effort lui semblerait trop important à faire et il baisserait vite les bras. Il ne verra pas l’intérêt de remettre en question son credo ou ses gouts en matière d’art pour si peu. En revanche, avec quelques mots d’explication, il pourrait comprendre un peu la logique suivie par les artistes, et se rendre compte que ce n’est pas si insensé que cela, l’art contemporain (sans pour autant vouloir s’éterniser dans la galerie, il y est presque en apnée !).

Enfin, j’estime malgré tout que chaque mode de vie apporte à celui qui la pratique certaines qualités. Le supporter, par exemple, aura souvent un avis assez tranché sur les choses, son choix de partie est clair et net. Il est aussi très à l’aise en communauté. L’intellectuel, quant à lui, a développé un sens de la concentration et de réflexion assez poussé. Il est aussi capable d’une certaines remise en question de lui-même et de ses connaissances.

En conclusion, je pense que les deux parties ne ressentiront pas la même aisance à changer de milieu. S’intéresser à des choses qui, à priori ne nous intéressent pas n’est pas chose facile. Cependant avec un peu d’efforts et une certaine tentative de compréhension des mœurs d’autrui, on peut se rendre compte que cette personne n’est pas aussi farfelue qu’on le pensait. Cette saine tolérance mutuelle pourrait et devrait faire place au déni pur et simple de l’existence de l’autre qu’on ne peut que trop souvent remarquer.


Mario Di Miceli


Jaromir Novotny


Visite de la galerie Geukens & De Vil, Anvers



Parmi les nombreuses galeries que nous avons visité à Anvers, c'est celle de Geukens & De Vil. Après avoir traversé une grande porte vitrée, nous entrons dans une White Book silencieuse. Au mur, quelques peintures dans les tons foncés de Jaromir Novotny. La galerie est composée également d'une autre pièce à part. Il s'agit d'une Black box, par ses murs peint en noir et son ambiance très sobre. A l'intérieur sont disposés plusieurs meubles (canapés, télévision, lit, lampe,...) très connues dans le domaine artistiques et dont les tons s'allient très bien avec le fond noir.


En comparant les tableaux, j'ai remarqué qu'il y avait de fortes similitudes entre ceux-ci. D'abord, l'artiste travaille sur les mêmes tons sobres qui vont du noir au mauve. Ceux-ci font pensez fort aux couleurs du deuil et de la mort. Ensuite, l'artiste choisit de diviser sa toile en formes géométriques qu'il badigeonne ensuite de couleurs avec un léger débordement couleur. Enfin, il y a toujours des contrastes entre les couleurs sombres avec parfois, une touche de clarté.


Par ces débordements or de la toile, je pense que l'artiste a voulu en quelque sorte sortir de la toile et des codes établis. Cette manière de s'opposer au codes, je pense qu'il l'accentue par ses coups de pinceaux brutaux. Puis, j'ai l'impression que la manière de peindre et le choix des couleurs est aussi une stratégie pour qu'on ne classe pas trop vite l'artiste dans un mouvement telles ces formes géométriques qui nous ferait penser au cubisme.


Réflexion: l'art et le foot, par Mario

Le sport de haute niveau et l’initiation à l’art contemporain : impossible ?



Que peut-on trouver de plus différent que le football et l’art contemporain ? A quoi pourrait bien ressembler quelqu’un qui s’intéresse au deux ? Quand on y réfléchi, en tel « métissage » semble improbable, pas tout à fait…



Tout d’abord le football, le sport le plus populaire du monde, que ce soit dans le bon ou le mauvais sens du terme. Considéré comme sacré dans certains pays, le football ne fait pas l’unanimité, certaines personnes pensent peut-être simplement que les règles sont stupides, d’autres diront que c’est primaire d’aduler certaines personnes pour la taille de leurs muscles, d’autres encore diront simplement que c’est un monde de « charlatans », de m’as-tu-vu.

Ensuite l’art contemporain, un domaine particulièrement pointu dans le monde déjà fort intellectuel de l’art. Considéré comme un business par les spéculateurs, le contemporain est un univers assez hermétique auquel il faut être initié. Assez élitiste, le milieu de l’art contemporain grince toujours des dents lorsque la fameuse Remarque survient : c’est de l’art ce truc ?! Un gamin de 5 ans fera pareil

Ainsi ces 2 mondes, à des lustres l’un de l’autre, ne semblent pas avoirs d’amateurs communs. Et pourtant…

J’ai toujours joué au foot, et aussi loin que je me souvienne ma garde robe a toujours contenu des maillots à l’effigie des plus grands footballeurs. Cette passion du sport m’a été transmise des mon plus jeune âge par mon père. Aujourd’hui, j’essaye de faire de cette passion mon métier. J’ai entraînement 6 fois par semaine, et un match le week-end. Je suis donc baigné, depuis tout petit, dans l’ambiance si particulière qui règne autour des terrains de foot.

Grâce à une étroite collaboration entre mon club et mon école, ces nombreux entraînements n’empiètent pas sur mes heures de cours. Ainsi , je ne suis pas obligé de choisir trop tôt entre le sport de haut niveau et les études.

Mon option, le cours d’art d’expression m’initie cette année à l’art contemporain et à ses règles assez complexes. Je découvre donc, par le biais de nombreuses expositions, les codes pour comprendre les artistes et leurs messages. Je suis donc la preuve vivante que tous les stéréotypes cités ci-dessus ne sont pas toujours avérés.

Les différences entre les deux mondes sont pourtant indéniables.

Le football, à l’image du sport en général vise un divertissement de spectateur, une période de relaxation après le travail, assez comparable au visionnage d’un film. Le contemporain est loin d’être facile à comprendre et demande de la réflexion. C’est parfois un casse-tête comportant un message caché. Il vise une prise de conscience par la réflexion, et donc toute une gymnastique cérébrale.

Les grands noms du football sont reconnus pour leurs aptitudes physiques, leur habilité à maitriser leur corps dans la pratique du sport. Les grands artistes sont jugés sur la qualité de leur message et par la façon de faire passer celui-ci. Le milieu du foot ne recèlent pas (il faut l’avouer) d’un grand nombre d’intellectuel, tandis que c’est les intellectuels qui régissent le milieu artistique. Lorsqu’on fait du sport, on bouge on crie on se dépense, tout cela est très physique. Lors de l’étude d’une œuvre d’art il faut être particulièrement attentif et faire preuve de bonne volonté pour vouloir apprendre.

Du coté personnel, je dirais que le football m’apporte la capacité de me surpasser, d’aller au-delà de mes forces. Il développe l’esprit de compétition en parallèle de l’esprit d’unité autour d’un même écusson. Il est un moyen de faire de nombreuses connaissance et maintien des liens entre les amateurs. Il est un catalyseur de vie sociale ainsi qu’une soupape pour la pression quand celle-ci est trop forte.

L’initiation à l’art contemporain m’apporte des choses totalement différentes. Jusqu’à présent, en découvrant petit à petit ses différents aspects, je me suis mis en face de mes idées reçue, j’ai remis en question des choses que je croyais acquises. Cela me permet par la même occasion de pouvoir prendre beaucoup plus de recul sur tout un tas de choses qui ne m’auraient pas parut suspectes autrement.

Je ne suis pas sur par exemple que sans l’ouverture d’esprit que me permet l’étude de l’art, je puisse remettre une seule fois en questions tout ce que je connais sur le foot. Je dirais même plus, je n’aurai pas pu parler du football de manière critique sans avoir appris à critiquer sérieusement et objectivement quelque chose. Illustrons par un exemple concret :

Chaque année en Italie se publie le nouveau « garateo » qui sont les règles générales de bon savoir-vivre. Ma grand-mère, comme toute personne âgée, est très attentive à ce genre de chose. Et cette année surprise ! Il est écrit que l’on ne doit plus se dire bon appétit avant de manger. Depuis le jour où elle l’a lu elle n’a plus dit bon appétit à personne ! Je ne peux m’empêcher de faire le lien entre son comportement et le comportement du peuple soumis au régime de Big Brother dans le roman 1984, qui accepte de considérer que 4 devient 5 à partir du moment où le message émane de Big Brother.


Cependant contrairement à ce que l’on peut croire, le football et l’art peuvent avoir des points communs. Beaucoup d’intellectuels sont souvent scandalisés d’apprendre que David Beckham gagne assez d’argent en un an pour nourrir tout un pays affamé d’Afrique. Il faut le reconnaitre c’est un excès ! Cependant il fallait voir la tête de certains fans de football quand je leur disais que Jacques Lizène a vendu pour des sommes astronomiques des toiles sur lesquelles il avait étalé ses excréments. La meilleure réaction que j’ai obtenu fut : « Si j’avais su, j’aurais gardé mes feuilles de papier toilettes de coté ! ».

Tout cela pour dire que combiner deux choses opposées peut parfois être bénéfique. Le football et les études demandent de l’assiduité et de la concentration presque similaire l’un à l’autre. Les stéréotypes et les clichés peuvent être balayés lorsque les deux parties sont prêtes à faire preuve de bonne volonté et de compréhension. Si tout le monde pouvait avoir deux points de vue différents avant de prendre son credo, je pense que le monde se serait passé de quelques conflits plus importants.


samedi 20 juin 2009

Réflexion par Mélanie

Comment les femmes artistes s'expriment-elles ?

Après analyse de deux artistes féminines, nous nous sommes rendues compte que leurs manières de s'exprimer en tant que femmes étaient totalement opposées.
Annette Messager n'hésite pas, par l'intermédiaire d'installations choquantes et repoussantes, à exprimer son point de vue sur la condition de la femme. Pour cela, elle utilise des techniques caractéristiques de la femme tel que la broderie et la couture.
A l'inverse, Marianne Ponlot reste une femme discrète qui ne cherche pas à s'imposer ni à imposer ses idées, elle ne veut en aucune façon provoquer le spectateur. Elle inspire plutôt à l'harmonie et au calme.
On se pose dès lors la question de savoir : Quel est le mode d'expression le plus pertinent ?


Aujourd'hui encore, de nombreux clichés sont présents quant au travail de la femme. Certaines personnes tiennent des propos tel que: "Voilà un travail typiquement féminin !". Pourtant, une œuvre ne devrait pas être classée en fonction de son caractère masculin ou féminin, cela est absurde ! Certes, il y aura toujours une sensibilité différente. Si les femmes s'expriment par la couture, la broderie... c'est sans doute pour exprimer une certaine qualité que l'homme ne possède pas.


Cependant, de nombreuses femmes artistes font le choix de ne pas s'exprimer par l'intermédiaire de pratiques typiquement féminines, car pour elles, c'est se rabaisser et se sentir inférieur par rapport à l'homme. Alors, elles essaient d'adopter une pratique semblable à l'homme pour se sentir mieux admise dans le cercle de l'art. D'autres assument entièrement leur statut de femme, mais ne supportent pas les clichés qu'on a depuis toujours à leur égard. Dès lors, elles décident de bousculer ses idées préconçues par les travaux féminins pour montrer que l'art féminin peut être tout aussi interpellant que l'art masculin, même en utilisant un bout de ficelle.


Les œuvres d'artistes reflètent la personnalité et le caractère de l'artiste. Marianne Ponlot fait des œuvres "douces", car cela fait partie de sa personnalité. Ainsi, étant de nature joyeuse et souriante, celle-ci aurait du mal à produire des œuvres de l'envergure de celle d'Annette Messager. Lorsque nous voyons les œuvres d'Anne Denis exposées aux Brasseurs, celles-ci sont délicates et reflètent bien la personnalité fragile et timide de l'artiste.


Pour conclure, qu'importe que l'œuvre agisse brutalement ou non sur le spectateur, car toutes ces femmes ont quelque chose à revendiquer. Le message passe tout aussi bien par l'utilisation d'animaux naturalisés ou des installations en harmonie avec la nature. Ce qui change, c'est le temps nécessaire à la compréhension de l'œuvre.


Réflexion sur l'art, par Rebecca

Sujet : la condition de la femme dans l'art contemporain.

Nous avons choisi de nous tourner sur le thème de la femme et sa condition dans le monde de l’art. Si nous avons choisi ce thème c'est qu'en tant que femme, nous nous sommes aperçue qu’il y avait majoritairement plus d'artistes masculins dans le monde de l'art que d'artistes féminins. Néanmoins, les femmes jouent un rôle important dans la création contemporaine. Elles constituent un facteur important du développement artistique de notre époque, mais de grands progrès restent à effectuer dans ce domaine car elles restent largement minoritaire. Cette évolution et cette constitution d'une histoire de l'art tenant compte de la participation des femmes dans la création artistique ont permis l'émergence d'artistes féminins contemporaines. Cependant ce ne fut pas toujours le cas.

Longtemps, la femme n'eut comme place dans l'art que celle de sujet, de thème ou d'objet. Les femmes furent écartées de la production artistique notamment car seuls les hommes avaient l'opportunité d'accéder à l'apprentissage artistique. Néanmoins, les femmes créent de l'art depuis toujours mais elles bénéficiaient d'une telle discrimination qu'elles restaient anonymes ce qui ne facilita pas le travail des historiens de l'art pour insérer la femme dans le monde de l'art.

Lorsque la femme fût reconnue comme artiste, un autre problème se posa. On se hâta de caser les artistes féminines dans un genre artistique à part entière appelé « art féminin ». Cette attitude de renvoyer l'art féminin à une notion de fragilité causa le manque de reconnaissance des hommes face au travail artistique des femmes. Aujourd'hui, on remarque deux grandes tendances dans la création artistique des femmes : l'intégration d'une dimension dite féminine ou au contraire le refus d'une intégration dite féminine.

On peut donc conclure que l'art contemporain a permis à la femme d'accéder au monde de l'art en tant qu'artiste et plus en tant qu'objet. Cependant, il reste de nombreux progrès à faire notamment dans la reconnaissance qu'on leur attribue face à leur travail artistique.

Concrètement, l'art c'est quoi?


Qu’entendons-nous lorsque nous parlons d’arts plastiques ? L’art contemporain est un domaine très vaste. En effet, l’art ce n’est pas seulement de la peinture projetée sur une toile ou alors une sculpture qui exploite différents domaines. L’art est un moyen d’expression de l’artiste qui s’exprime par divers moyens. Ainsi, il affiche son point de vue aussi bien par l’intermédiaire du cinéma en utilisant un langage cinématographique approprié ou par le théâtre en mélangeant les genres. L’art est donc un domaine qui n’est pas fixe et d’années en années subit des transformations suite à l’apport de nouvelles théories.
Le blog mondeap-art2

Aglaia Conrad


La galerie Nadja Vilenne : premier pas sur le chemin de l’art

Cette galerie d’art contemporain ne reçoit aucune subvention. C’est un endroit avec peu d’œuvres (minimaliste), tout le contraire de galeries « commerçantes ». L’endroit est sobre et dépouillé, il ya une sorte de froideur, de brutalité ...Toutes les deux semaines ils ont un acheteur ce qui est peu pour faire marcher la galerie cependant celui-ci achète énormément.

La galerie Nadja Vilenne c’est d’être l’intermédiaire entre l’artiste et le « grand public ».Ce public est assez restreint mais il est passionné. La galerie Nadja Vilenne ne travaille qu’avec peu d’artiste .Cependant ils suivent les artistes choisis jusqu’au bout, discutent avec eux de leur œuvres et gèrent leurs expositions. Il ya deux types d’expositions, il y a celles où sont exposées des œuvres de différents artistes et celles qui comme Nadja Vilenne sont monographiques c'est-à-dire qu’ils n’exposent qu’un artiste. En ce moment c’est l’artiste autrichienne, Aglaia Konrad qui expose ces différentes œuvres en rapport avec l’architecture. C’est une artiste plasticienne qui pose un regard sur la société à travers l’architecture .Elle voyage dans le monde entier et prend des photos. Elle prend toutes les approches possibles, en ne faisant pas attention au cadrage et autres effets techniques .Au fil du temps Aglaia se rend compte qu’elle fait des photos de tours identiques. Ce qui veut dire que c’est UNIVERSEL. A travers ses photos, Aglaia va restituer sa propre vision du monde. On peut voir dans ces grandes tours quelque chose d’humain.

La première illustration d’Aglaia c’est cette escalier avec du béton brut et une architecture qui paraît ne pas l’être .C’est une photographie dans l’image, c’est à dire que l’on peut rentrer dans l’image .L’image est coupée en trois bandes qui ne sont pas collées au mur donc qui sont flottantes. On peut donc dire en quelque sorte que le béton devient flottant et léger. Cela permet de mettre en valeur la forme très organique de l’image.

Cette image est plus de la sculpture, avec des formes particulières que de l’architecture

Sur ces diapositives qui montrent des bâtiments en parallèle, il y a une expérience physique de l’image, qui nous donne différentes impressions et nous interpelle. Les 80 photos sont toutes bonnes. On en privilège pas l’une par rapport a l’autre. Il ya des décalages, des détails qui changent sur chaque diapositive. On remarque qu’il y a les mêmes conceptions de l’architecture de par le monde. De nouveau c’est une image fluide, flottante. Il y a toute une réflexion faite sur les impressions, l’architecture….

Films, livres, images diapositives. . Tout type de support est utilisé dans cette œuvre. Elle nous montre une maison d’un chimiste, c’est une maison inscrite dans la nature. La maison n’avait aucun plan précis, ils ont sculpté les formes puis ils y ont aménagé l’intérieur. Cette maison, burlesque, nous fait revenir à nos sources. C’est une architecture organique, où on se retourne vers la nature (la forme, l’architecture, l’intérieur mais aussi l’extérieur).L’architecte Jaques Villet et un sculpteur et l’ingénieur Greish se sont associés pour créer une maison tout en modernité (béton) qui se rapproche vraiment de la nature .Cette maison ressemble à une caverne. La lumière est comme à cette époque, il n’y a que le béton sculpté comme modernité .Au fils du temps, le béton change de couleur, verdit. Les fenêtres sont taillées par rapport au béton. Les habitants de cette maison ne voulaient pas être dérangés et restés dans l’inconnu. L’artiste Aglaia a respecté cela. La manière dont elle filme nous montre une certaine distance avec l’architecture. Elle ne la sublime pas, ni la déprécie. L’artiste film en caméra épaule c’est qui fait naître une opposition car d’un côté elle « épouse » l’architecture et d’un autre elle est distante avec son regard qui ne suit pas l’architecture de la maison. Qui plus est, Aglaia a travaillé en 16 mm (année 60) ce qui donne un grain assez particulier (beaucoup mieux que le numérique mais plus dur). Cependant elle a numérisé et n’as pas voulu faire de montage, donc les plans sont cassés par des flashs ce qui parait surnaturel. Sur le film, elle a privilégié l’image au son. Pour créer une ambiance, il ya une installation bien spécifique, un rideau qui laisse passer peu de lumière et qui rend la pièce plus intime.

Photo de la « maison bulle », c’est une maison retrouvée dans la nature recouverte de verdure. Les huit photos ne valent rien sans la présentation. Le travail c’est l’installation des photos pour avoir une perception claire du sujet. Chaque détail compte. L’artiste décide de l’emplacement de tout et cela doit rester comme ça. C’est lui qui fixe les limites. Les œuvres ne sont pas décoratives et donc ne peuvent être modifiées pour coïncider avec la couleur d’un salon. Il y a un protocole à respecter pour la transition des œuvres. Quand elles passaient de mains en mains, rien ne doit changer.

20 000 euros pour les 8 tableaux

700 euros pour l’image de l’escalier en béton

Le prix est élevé car il y a le voyage, la production et le temps qui sont chers. Les collectionneurs soutiennent les artistes pour qu’ils puissent continuer artistiquement, et donc achète leur œuvres a prix fort .Les artistes qui ont de la main d’œuvre se basant sur l’argent ce n’est plus de l’art expérimental. La spéculation sur les prix des œuvres n’est plus également dans le domaine de l’art. L’art a une valeur économique mais ce n’est pas le principal. L’œuvre d’art est destiné à se faire voir.

Parfois, un œuvre invendue datant de 40 ans peut être achetée de nos jours. Cette œuvre était trop radicale à cette époque puisque les mentalités ont changé, cette œuvre peut être vendue.

Dernière œuvre « Pont de pierre » c’est un rassemblement de minéraux, c’est la nature qui crée les différents minéraux. Parfois, on croirait que certaines pierres ont été créées par l’homme. Car elles sont bien structurées, et ont des formes diverses et calculées. Cependant, c’est belle et bien la nature qui a crée ces minéraux. Ceux-ci sont plas sur des plaques avec des isolants il n’y a aucune classification.

Dans les œuvres il n’y a pas de message, l’artiste nous donne l’image c’est tout. On ne peut pas dire qu’une image est « belle » car la notion de beauté évolue d’année en année.

APPELDOORN Mélanie



L'art ça ne décore pas ! Non, ça choque !


L'exposition "In-Out" nous propose une exposition regroupant plus de 1400 œuvres de tous types, réalisées par des artistes provenant de continents différents du 12 septembre au 9 novembre. Ces œuvres font partie de l'art hors-norme (outsider) et sont devenues une attraction un peu un effet de mode dans l'art contemporain (in). D'où le choix du nom "In-Out" pour cette exposition constituée, pour la plupart, d'œuvres d'handicapés mentaux travaillant pour le Créham et venant de collections diverses.

C'est avec surprise que nous verrons des œuvres d'artistes connues comme Dürer et Carrel Appel côtoyer de moins célèbres. Mais, il est curieux de remarquer que l'idéologie qui s'en dégage est toute aussi interpellante, voir même repoussante ! Chaque artistes aux techniques diverses (peinture, encre de Chine, terre Glaize,..) ont leurs points de vue à afficher qui peut aller du simple bonheur de vivre à la mélancolie, le mal-être parfois sexuel ou via la représentation d'un événement cruel.

Après avoir parcouru cette exposition, la première impression qui nous vient à l'esprit est sans doute de constater que malgré les capacités intellectuelles réduites de certains artistes, la vérité devant chaque œuvres n'en est pas moins altérée.

In out nous offre la possibilité de nous ouvrir à cet art brut. Elle nous permet de nous ôter de tous préjugés absurdes comme "Ca c'est de l'art" en nous ouvrant vers de nouveaux aspects. En effet, l'art n'est plus dès lors obligé de passer par un côté esthétique et décoratif pour impressionner, mais qu'il peut être un instrument d'expression et de réflexion afin d'imposer sa vision du monde.

Il est toutefois recommandé de se munir d'un bagage assez conséquent pour appréhender dans son entièreté cette forme d'expression assez riche!


Visite collective au Mukha de l'exposition de Jacques Lizène


Abécédaire sur le travail de Jacques Lizène
MUKHA (Anvers), printemps-été 2009


A : A l’envers.

En réalisant une guitare électrique génétiquement modifiée, Lizène fait les choses à l’envers. Il invente un objet, une guitare à deux manches, avant qu’un homme ne soit né pour pouvoir utiliser cet objet. Généralement, un objet est inventé lorsqu’il sert à l’homme. Par ce renversement, Lizène m’a fais prendre conscience de l’inutilité de certains objets que l’on invente alors que l’homme n’en a finalement pas besoin. Il renverse les choses et me voila toute retournée !

Justine Rossius.

B : Buveur Collectif.

Un cadre et une bouteille de vodka. Des aliments séchés. Une anecdote de l’ami Mikko le Finlandais. A droite, une peinture à la matière fécale. A gauche, un meuble génétiquement modifié. Je reste perplexe! Je me demande si l’alcool ne nous pousse pas à créer des choses simples, étranges, choquantes et interrogatives.

Alix Sepulchre.

C : Caméra-chien.

Selon Lizène il ne faut rien prendre au sérieux, il a une attitude bouffonne en sortant du cadre de la caméra même si il pose une réflexion sur celle-ci et sur les nouvelles technologies. Pourtant, il semble très professionnel. La vidéo pose des questions sur le fait de filmer et le fait de regarder un film. Cette vidéo est innovatrice et nous intrigue. Lizène est donc bien un génie, médiocre, mais quand même !

Julie Hennicken.

C : Considération.

Suite à mes recherches, j’ai appris que Lizène était un artiste qui choquait, qui interpellait… Cependant en allant voir une exposition lui étant consacré, je n’ai pas perçu le génial de sa médiocrité. En effet, je n’ai rien ressenti de particulier devant ses œuvres et j’ai même l’impression que Lizène se moquait de moi comme il se moque des « vrais » artistes, car je cherchais la signification de son travail et je ne l’ai jamais trouvée… Pour finir, pourquoi lui apporte-t-on autant de considération alors qu’il n’en voulait apparemment pas ?

Julie Tuzzolino.

D : Désublimation des œuvres.

"Sculpture nulle, antiquité contemporaine (2008) est un meuble à la base classique coupé en deux et surmonté d'un miroir avec des montages génétiques. Par cette désublimation du matériau, Lizène exprime l'opposition, entre l'art classique inutile, contemplatif et son art nul. Cette œuvre a suscité ma curiosité bien que l’objet semblait habituel et passer inaperçu parmi le flot d'objets zarbis. Cependant, cela ne suscite pas mon admiration, d’ailleurs n’est-ce pas ce qu’il recherche ?

Mélanie Appeldoorn.

E : Enfantin.

6000 billes jetées dans un rectangle bordé d’un grand miroir constituent un jeu agréable et récréatif au milieu d’une exposition. Je me suis remémoré quelques souvenirs d’enfants, jouant aux billes dans la cour de récréation avec mes amis. Je me suis tout simplement amusée, passant les billes d’un coté à l’autre.

Marie Van Hoorebeke.

F : Fécalisation.

Et une peinture à la matière fécale, une ! En voilà une de drôle œuvre ! Il est assez étonnant ce travail, plus par le discours sur lequel il s’articule que par l’œuvre en elle-même. Il faut bien admettre que c’est une matière assez originale pour peindre, mais je trouve que le matériau utilisé n’est pas facilement reconnaissable. Il faut s’arrêter et observer l’œuvre à partir de son titre.

Julien Penasse.

G : Génétique.

Lizène est physiologiquement stérile. Il proclame depuis 1965 son refus de procréer. Il a subit une vasectomie volontaire. Il la désigne sous le terme de « sculpture interne ». Il en dit : « l’espèce humaine peut s’éteindre gentiment, allons-y, tant mieux ».

Bérangère Forró.

H : Histoire de l’art.

Jacques Lizène est un immense amateur d’art. Il aime le rappeler : il aime tous les artistes et ce qu’il trouve bien dans l’art, c’est la diversité. Selon lui, en art il n’y a pas d’erreur dans l’art et l’erreur devient même une réussite : « On peut faire quelque chose d’abominable en art, cela ne nuit à personne, sinon un peu à l’artiste lui-même, et encore ».

Bérangère Forró .

I : Inutile.

Si une œuvre peut-être inutile, alors l'art peut-être inutile. Tout peut se vendre et s'acheter, alors pourquoi ne pas acheter quelque chose de superflu, sans message derrière ?


Rebecca Breekpot.

K : génétieK.

L’œuvre de Jacques Lizène, « drôle de skulptuur genetiek » est un drapeau sur fond jaune où se dispute le coq wallon (se tenant sur les pattes du lion flamand) et le lion flamand (se tenant sur les pattes du coq). Ce travail m’a conduit à me poser des questions en ce qui concerne la volonté du message que veut faire passer l’artiste.

Dans cette œuvre, Il m’a été impossible de déterminer si Jacques Lizène est engagé politiquement ou si l’artiste voulait une fois de plus mettre en évidence les questions qui lui sont essentiels (mort, génétique, etc.). J’ai donc été plongé dans une incertitude croissante au fil de ma réflexion.


Renaud Schils.


L : Ludique.

Le premier étage du MUHKA fut pour moi une sorte de promenade matinale surchargée et artificielle. Pour moi une galerie d’art contemporain c’est un lieu où l’on prend le temps de s’interroger devant chaque œuvre ! A la fin de mon passage dans la « médiocrité », je fus toutefois interpellée par 6000 billes jetée par terre dans un carré délimité avec un écran pour fond. C’est enfantin, ludique et surprenant car on peut la modifiée à volonté. En toute honnêteté, c’est la seule œuvre de Lizène qui a retenu mon attention plus de cinq minutes.


Odile Dion.

M : Médiocre.

Lizène tourne l'art contemporain d'une manière médiocre mais de façon à faire réfléchir notre société de surconsommation.

Pour Lizène, la médiocrité est un antidote.


Rebecca Breekpot.

N : Nulle.

La vie devient alors sans usage, elle devient nulle.

Mais ce n’est pas la nullité d’une chose qui empêchera les gens de développer leur curiosité ou même de réfléchir.


Rebecca Breekpot.

O : Originalité

Jacques Charlier dans un reportage sur Jacques Lizène (Rien n’est invendable) nous dira »une fantasme de notre propre époque est de croire que l’art est un label d’originalité, la préoccupation de Lizène n’est pas l’originalité à tout prix parce que l’originalité serait déjà une marque pour sortir de la médiocrité. » Jacques Lizène se veut être le plus original alors qu’il sait qu’il ne l’est pas, ceci provoque une originalité médiocre.


Tiphaine Heuse.

P : Provocation.

Un jeudi après midi, un musée d’art contemporain et une foule de gens bien différents, une utopie ? Non, c’est bien réel. En effet, la médiocrité de Jacques Lizène captive les foules, mais pourquoi ? Sommes-nous blasés par la provocation incessante des médias de masse ? Quoi qu’il en soit, Jacques Lizène peut combler le manque de relation entre l’art contemporain et le grand public et peut-être créer un lien durable entre l’individu et la culture pointue.


Audrey Rodriguez

Q : Questionnement :

Au premier étage du Muhka, je suis passée devant un étrange passage piéton, au passage interdit ! J’ai immédiatement pensé qu’il représentait le danger de la route. Mais Lizène a-t-il vraiment cherché à donner une signification à son œuvre ? Que penserait-il du fait, que des élèves, cherchent une signification à ses œuvres ? Je pense, pour ma part, que Lizène en rirait…

Alice Piedboeuf

R : Rabaissement.

Devant cette vidéo je me sens humiliée, rabaissée, dirigée par un personnage que je ne connais pas, obligée de suivre le mouvement de cette caméra sans pouvoir lâcher le doigt du dictateur des yeux. Je n’ai plus l’impression que les ordres son donné à la caméra mais à moi-même ! Ici, Jacques Lizène ne nous rabaisse pas seulement au niveau d’animal mais aussi à celui d’objet ! Je suis resté longtemps fascinée, étrangement prise de compassion pour cette caméra maltraité et soumise.


Tiphaine Heuse.

S : Société de masse.


Je trouve que cette œuvre représente bien le quotidien de la population de masse qui est rythmée par la télé et les émissions débiles qui ne cherchent que le profit économique. Leur but est d’homogénéiser l’individu pour le contrôler plus facilement et créer des désirs semblables chez chacun. L’artiste représente très bien le côté divertissent avec toutes les lumières vives des plateaux télé. Je trouve la reconstitution très représentative de la réalité.

T: Théatralité.

« Art comportemental déambulatoire » est une vidéo où Jacques Lizène interprète un rôle d’idiot moralisateur, joue sur son comportement. Il nous montre la « bonne voie » par son doigt tendu, déambule de long en large.


Perrine Thonon.


Z : Zéro.

« Bâche découpé » est une simple bâche sur laquelle Lizène a peint le fond en rouge et écrit en noir « art nul »… C'est une peinture extrêmement médiocre. Les matériaux utilisés sont nuls et le contenu n'a aucun sens. C'est de l'art nul et sans talent. Le but est de ridiculiser l'art sérieux.


Mélodie Dumoulin.

vendredi 19 juin 2009

Visite collective : Les chiroux de Odile


Le travailleur dans sa complexité.

Dans le cadre du cours d’arts d’expression, nous sommes allé pour la deuxième fois voir une exposition aux Chiroux. Notons que cette exposition ce nomme « Business is still business » et qu’elle est en lien direct avec la première exposition que nous sommes allés voir et qui elle ce nommait « Business is Business ». Lors de cette première exposition, « l’artificialité inhumaine ou déshumanisée de certaines options prises par le capitalisme mondialisé » était mise en avant. Tandis que dans ce second volet, c’est la complexité du travailleur qui est mise à l’honneur.

Les représentations des besoins, des envie ou encore des difficultés rencontrées par les travailleurs d’aujourd’hui, ont été réalisées par une série d’artistes internationaux. Nous pouvons d’ailleurs mettre en évidence Nigel Shafran (GB), Fabian Drees (B), Jean-Louis Schoellkopf (FR), Hans van der Meer (NL) ou encore Nathan Baker (USA). En ce qui concerne les supports utilisés, ils sont divers. En effet nous remarquons que la photographie et la vidéo sont utilisées, ainsi que des luminaires.

Cette diversité, ci bien du point de vue de la nationalité des artistes que des supports utilisés est pour moi un des point fort de cette exposition. De plus, c’est également un des critère que fait de « Business is still Business » une des exposition que j’ai le plus apprécié parcourir et analyser.

Pour finir, je mettrais en évidence une œuvre de Fabian Drees (« Chertal ») car pour moi c’est la série qui met le mieux en évidence l’aspect humain dans le capitalise. De plus, c’est l’œuvre qui m’a le plus fait réfléchir sur le sujet traiter lors de cette exposition.

Odile Dion

Réflexion par Justine et Renaud


L'art contemporain doit-il être trash et provoquant?

Lorsqu'on interroge notre entourage sur l'art contemporain, on peut constater que beaucoup voient l'art contemporain comme un art «trash», dérangeant et provoquant. En effet, l'art contemporain dérive parfois vers des choses beaucoup trop dingues, beaucoup trop spectaculaires finalement.
Puisque une œuvre contemporaine se doit de ne ressembler à rien d'autre, certains artistes se sentent obligés de dépasser les limites de l'obscène.
Un exemple d'œuvre beaucoup trop provocante qui fut considéré par certaines personnes comme de l'art et qui fut présenté dans une galerie est une œuvre de Guillermo Vargas Habacuc. Cet homme a attaché un chien à un mur de l'exposition et l'a ensuite laissé mourir. L'artiste s'est défendu en disant avoir réalisé cette œuvre pour montrer dans quelle conditions vivent les chiens. Il a donc tué un chien pour défendre les chiens! C'est ce genre de démonstration qui donne à l'art une mauvaise image. Si l'on demande aux responsables de la galerie comment ils ont osé laisser faire ça, les responsables rétorquent que jamais, ils ne censureront un artiste. L'art contemporain, on l'a vu, est liberté... De l'art censuré finalement, ce n'est plus de l'art, et cela peut poser problème.



Un autre artiste qui utilise beaucoup le sexe de manière provocante dans ses œuvres est André Serrano. Il prend ainsi en photo de vieilles femmes ou des femmes naines en face de pénis d'hommes.
Bref, aujourd'hui de nombreux artistes contemporains semblent être fascinés par l'horreur.
Cependant ne retenir de l'art actuel que son côté trash est réducteur, car l'art contemporain est très riche autant dans sa forme que dans son contenu. De plus, il ne faut pas oublier que la provocation est un outil parfois indispensable pour faire passer un message. Ajoutons également que le goût pour l'horreur n'est pas une caractéristique de l'art contemporain. En effet, déjà le Dadaïsme en 1616 utilisait la provocation et le scandale pour faire savoir qu'il était contre tout. Dans l'art d'attitude également, les artistes utilisaient beaucoup le choc, dépassait leur limite notamment Otto Mühl qui réalisa des performances vraiment douteuses...


Si l'art contemporain est parfois provoquant, il est clair que l'art contemporain ne doit pas impérativement l'être. En effet, les artistes que l'on a présentés plus tôt ne réalisent pas des œuvres provocantes et pourtant, ce sont des artistes contemporains. Par exemple, Bruno Serralongue fait tout à fait le contraire d'une œuvre trash. Il critique d'ailleurs les émotions faciles, le choc facile. Bruno Serralongue traite de sujets qui auraient facilement pu être traités de façon violente mais son intelligence consiste à ne pas les traiter de cette manière.
Cette année, nous avons pu voir des œuvres de Jacque Lizène. Dans une de ses œuvres intitulée «Quelques séquences d'art sans talent» (1976), l'artiste écrit «pas assez scandaleux» et «même pas obscène» en parlant de ce qu'il est en train de faire sur la vidéo. Par là, Lizène voulait critiquer le fait qu'une œuvre d'art contemporaine aujourd'hui doit souvent être scandaleuse, obscène et provocante pour séduire le public.


j'ai rencontré Selçuk Mutlu


Selçuk Mutlu

par Charline Firket



· Sa vie, son parcours artistique

Selçuk, d’origine turque, est né le 8 octobre 1975 à Rocourt.

Licencié en arts plastics, visuels à l’Académie des Beaux-arts de Liège, juin 2003.

En effet, S.M. a commencé à 21ans aux Beaux-arts par la peinture. Il était très actif à l’école bien qu’il n’était pas assez instruit sur l’histoire de l’art. Il a décidé de se révolter contre l’école mais, à cause de ses lacunes, il n’avait pas assez d’armes pour y parvenir.

L’artiste a décidé de se former, de se procurer ces armes. Il est donc allé à de nombreuses expositions. Désormais, il était capable de défendre ses idées.

Selçuk Mutlu a ensuite organisé ses propres expos et demandait aux gens qu’il appréciait, aux élèves,... de participer avec lui. De fait, il voulait réunir les gens. Il voulait briser la hiérarchie. Et il le voudrait encore...

Encore aujourd’hui, Selçuk désire être vivant, il veut mêler sa vie et son travail. Selon lui, il ne doit pas y avoir de rupture entre les deux.

S.M. a ensuite participé à de nombreuses lectures de poésies. C’est à partir de ce moment qu’il a découvert son penchant pour les performances.

Il a fait des lectures publiques en Roumanie, en France, à Lisbonne,...

Il a été influencé par E. Savitzkaya, J. Izoard par l’écriture. Et par Lizènne grâce à leur amitié profonde, l’ivresse alcoolique.

Aujourd’hui il est plasticien et poète.

· Une réalité contradictoire

S.M. est en contradiction avec le financement de l’art. Son travail est, volontairement, très difficile à vendre. Il décide de faire des œuvres invendables. Pourtant il éprouve le désir de vivre mieux, de pouvoir gagner de l’argent grâce à son travail. Cela arrive rarement. Toutefois, il résiste à cette tentation car il ne trouve pas ce concept « sain ». Tout ceci est contradictoire, il nous l’accorde.

Il est actuellement dans un moment de très grand DOUTE... (c’est lui-même qui a écrit cette phrase).

· Ses thèmes

Le thème principal, c’est lui et ses multiplies reflets. Il parle de lui, de son histoire. Et il ne le cache pas. Selon lui, il faut se rendre compte qu’on est égoïste et continuer à vivre.

En parlant de lui, il parle du monde, de l’humanité.

Il pense que l’art est fait pour se dépasser sois-même. Il faut chercher. La recherche est plus importante que le travail fini et non pas dépasser les autres, ce qui est pourtant demandé aujourd’hui.

Si Selçuk Mutlu a commencé les performances c’est parce que c’est une manière plus saine, pour lui, de faire de l’art aujourd’hui. Il est vrai qu’une performance ne se vend pas, elle est gratuite. Il n’y a donc pas de désire de faire de l’art en échange d’argent.

S.M. aime le côté dérangeant de la performance. Nous y sommes confrontés fortement et souvent violemment.

Il aime aussi le fait que l’on puisse être mauvais, se tromper et recommencer.

· Performance analysée : « Archéologie d’une action »

La performance se déroule lors d’une soirée à la caserne Fonck lors du festival de théâtre. L’organisateur de cette soirée, Michel Antaki, a demandé à des galeries de proposer un artiste avec qui travailler dans une « boite » de 2m sur 3m.

Selçuk, lui, a décidé de faire une performance à l’intérieure de l’espace.

Il s’y est donc installé avec deux bidons de 20 litres de sang de cochon chacun, un petit cochon (effrayé) et un caméraman qui filmait l’action. Des écrans plasma étaient accroché de part et d’autre de la « boite » de sorte à ce que les gens puissent voir la performance en direct, en temps réel.

Selçuk, avec l’aide de deux assistants, avait recouvert les parois de l’espace avec des toiles à peindre. Ensuite il a peint ces toiles avec le contenu de son seau, le sang de cochon.

Le sang de cochon est une injure à son pays, la Turquie. On sait que les turcs sont pratiquement tous musulmans et qu’ils ne peuvent pas manger de porc. Selçuk provoque son pays mais surtout les gens présents.

Mais le sang représente aussi la violence du monde que Selçuk vit, lui-même représenté par l’animal.

Comme pour chacune de ses performances, l’artiste était habillé en costard noir, chemise blanche. Rien de plus classique.

Il joue, met en scène un homme dont on ne soupçonnerai pas ce qu’il pourrait faire.

Lorsque les gens ont vu cette scène, avec le pauvre petit cochon enfermé dans la boite, ils ont manifesté. Bien sur, Selçuk attendait cette réaction. Les gens voulaient que le cochon soit libéré! Quelle hypocrisie lorsqu’on y réfléchit! Après tout, nous mangeons plusieurs fois par semaine des animaux qui sont passés par la souffrance avant de finir dans nos assiettes.

Selçuk pense que les gens devraient accepter qu’ils participent à la violence du monde.

A la fin, S.M. voulait manger le cochon mais il l’a ramené à la ferme, sain et sauve.

La vidéo a été tournée à l’envers car il voulait en faire un œuvre artistique à part entière.

En dernière minute il a voulu que toutes les images reviennent à un état de pureté.

Il voulait réparer ce qui avait été fait, reconstruire ce qui avait été déjà construit. Tout est à refaire. Il pense que cela se révèle du domaine de l’absurde.

· Conclusion

Je peux confirmer que Selçuk Mutlu fait partie du monde de l’art contemporain.

Pourquoi ? Car, premièrement, il réalise souvent des performances. Et les performances sont de l’art contemporain vu qu’elles remplissent les critères (exemple : liberté des moyens mis en œuvre).

Ensuite, Selçuk cherche à provoquer une réaction chez les gens, les « spectateurs » grâce à ses actions (= performances). En effet, il pousse à la réflexion. Ses œuvres ne sont donc pas là juste pour décorer, bien au contraire.

Pour finir, il aimerait briser la hiérarchie. Il voudrait que la vie ne soit qu’un. Qu’on mange, qu’on fasse de l’art, qu’on fasse la fête, qu’on fasse notre travail,... Tout ça en même temps.

Le tout en UN.